Retour sur le parcours d’Ang Rita Sherpa, légende de l’Everest, disparu aujourd’hui
La rédaction
- 21 septembre 2020
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Surnommé Heem Chituwa, le « léopard des neiges », Ang Rita Sherpa était un personnage mythique de l’Himalaya. Il s’est éteint à l’âge de 72 ans ce matin, à 10h40 « dans sa résidence de Jorpati (non loin de Katmandou, ndlr)», rapporte l’Himalayan Times. L’illustre alpiniste avait décroché deux records du monde. L’un pour avoir gravi dix fois l’Everest sans bouteilles d’oxygène. L’autre pour avoir été le premier homme à atteindre l’Everest en hiver sans oxygène, en décembre 1987. A la création de son agence de treks la fin des années 90, voici comment il se présentait lui même et quel regard il portait sur sa vie de simple porteur devenu l’un des Sherpas les plus célèbres de l’histoire. « La plupart des Sherpas baignent dans la montagne dès l’enfance. J’ai été orphelin à l’adolescence, ce qui m’a obligé à considérer l’alpinisme comme profession pour subvenir aux besoins de ma famille et compléter le maigre revenu que je tirais de l’exploitation de terres agricoles dans mon village du Khumbu. J’ai commencé ma carrière d’alpiniste au crépuscule de mon enfance, à l’âge de 15 ans, comme porteur. J’ai passé ma petite enfance à conduire des yaks, à transporter des petites marchandises et à les échanger au Tibet, ainsi qu’à m’occuper des champs. « J’ai dû accepter le travail de porteur sans chaussures ni autre équipement d’alpinisme » Ang Rita Je me souviens de la première fois où j’ai été engagé comme porteur à basse altitude pour une expédition sur le Dhaulagiri. Je me me souviens aussi que j’ai dû accepter un travail de porteur à haute altitude et transporter des charges jusqu’au camp III sans chaussures ni aucun équipement d’alpinisme. Les gens de l’expédition ont reconnu mes talents cachés d’alpiniste et loué le travail que j’avais fait pour eux. Au camp III, ils se sont plaints auprès du Sirdar (chef Sherpa, ndlr) du fait que je n’étais pas équipé. alors par la suite, on m’a fourni des bottes et…
Après avoir raflé un Oscar pour « American Factory » – documentaire sur l’arrivée d’un milliardaire chinois à la direction d’une usine de l’Ohio – le prix du « best feature » via l’International Documentary Association pour Crip Camp – l’histoire d’une colonie d’handicapés dans les 60’ – et décroché une nomination aux Emmy Awards pour « Becoming », biographie de Michelle Obama, l’ex couple présidentiel vient d’annoncer qu’il allait investir dans la production d’un docu fiction sur Tenzing Norgay Sherpa, vainqueur de l’Everest aux côtés de Sir Edmund Hillary le 29 mai 1953. Incongru ? Pas vraiment pour les deux dirigeants de…
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Comment mieux comprendre le quotidien d’un porteur dans l’Himalaya qu’en se faisant embaucher comme l’un d’eux ? C’est la démarche d’un jeune aventurier, Nate Menninger. Expérience dont il a tiré un documentaire qui montre l’autre visage du trekking au Népal. Il aura fallu pas mal d’obstination et de chance aussi pour que l’Américain Nate Menninger parvienne à se faire embaucher comme porteur sur l’Everest, rejoignant ainsi la cohorte des centaines de porteurs assurant chaque saison le transport de l’équipement des expéditions montant vers l’Everest. Pas facile en effet de faire comprendre…
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À l’automne 2019, le guide américain Garrett Madison a dû interrompre son ascension vers le plus haut du monde pour des raisons de sécurité, selon lui. Dépité, son riche client, un PDG de la Silicon Valley, vient de l’attaquer en justice. Montant du préjudice demandé : 100 000 dollars. Une affaire qui sème le trouble dans le milieu de l’alpinisme et pourrait avoir de graves conséquences. Si cette année la saison a été on ne peut plus calme sur l’Everest, l’épidémie de Covid-19 n’ayant permis que quelques ascensions du côté du Tibet,…
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Le confinement a paralysé le tourisme népalais pendant la haute saison, et mis en péril l’économie du pays. L’annulation des expéditions dans l’Himalaya, la hausse du chômage et l’anxiété généralisée se traduisent par une hausse du nombre de suicides des Népalais. Depuis le début du confinement, on compte au moins 1 647 cas de suicides – contre 38 morts dues au Covid, selon les chiffres officiels disponibles le 15 juillet. D’ordinaire, de début avril à fin mai, les alpinistes se ruent sur l’Everest. Une activité essentielle pour les guides, les…
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Une expédition formée de huit chercheurs chinois a atteint le sommet du toit du monde mercredi 27 mai. Le groupe d’alpinistes – l’un des deux seuls présents sur la montagne ce printemps – était là dans un but très précis : prendre la mesure la plus précise du plus haut sommet du monde. La pandémie de COVID-19 a mis fin à la saison printanière avant même qu’elle ne commence. Dès le mois de mars, la Chine a annulé tous les permis d’ascension du versant tibétain pour les étrangers. Le Népal…
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Des données météorologiques inédites récoltées sur l’Everest suggèrent que le rayonnement solaire à ces altitudes serait beaucoup plus intense qu’ailleurs, avec pour conséquence d’accélérer la fonte des glaces et ce même lorsque les températures restent très froides. Une découverte inquiétante qui, extrapôlée, pourrait signifier qu’il existe des milliers de kilomètres carrés en train de fondre sans que nous en ayons conscience. Au printemps dernier, les scientifiques de l’expédition « Perpetual Planet Extreme Expedition to Everest », initiée par la National Geographic Society et Rolex, ont installé un réseau de cinq stations météorologiques…
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C’est un témoignage émouvant que nous publions aujourd’hui sur l’un des plus grands skieurs du siècle, le premier à avoir réalisé la descente intégrale de l’Everest. A l’annonce de sa mort, à 56 ans, lundi 16 septembre, les hommages se sont multipliés. Ses expéditions légendaires sur les sommets les plus exigeants ne se comptaient plus, mais rares étaient ceux qui connaissaient vraiment Davo Karnicar, tant le skieur slovène était réservé et peu enclin à se glorifier de ses exploits. Devon O’Neil, notre journaliste, se souvient d’une journée mémorable passée avec…
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La saison 2019, particulièrement meurtrière, a suscité une demande mondiale pour l’amélioration de la gestion du plus haut sommet du monde. Peut-on changer les choses ? Mark Jenkins, alpiniste chevronné ayant atteint le sommet en 2012, répond par un oui catégorique et propose des solutions simples et radicales. Impression de déjà-vu. Un troupeau d’humains qui fait la queue pour 15 minutes de gloire sur le toit du monde alors que les corps commencent à geler, les forces diminuent et l’oxygène se raréfie. Ici, les malchanceux et ceux qui privilégient l’ego…
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Trois alpinistes sont rentrés chez eux en héros en mai dernier : ils avaient réussi à gravir le mont Everest. Mais leur gloire aura été de courte durée, car d’après plusieurs témoins, ils n’auraient jamais dépassé les 7 470 mètres d’altitude du camp III. Vikas Rana, Shobha Banwala et Ankush Kasana, originaires du nord de l’Inde, avaient, en théorie, réussi leur ascension, accompagnés de guides de l’entreprise népalaise Prestige Adventure. Ankush Kasana a raconté à l’Himalayan Times, un journal en langue anglaise basé à Katmandou, que le groupe avait atteint…
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La photo surréaliste de la file d’attente vers le toit du monde postée hier par l’alpiniste népalais Nims Dai a remis la question de l’engorgement du sommet à la une. Alors que deux grimpeurs sont morts ce jour-là, certains n’hésitent plus à faire le lien avec l’encombrement des voies. La météo capricieuse laisse peu de fenêtres pour s’élancer aux prétendants au sommet de l’Everest : en mai, par exemple, ils ne peuvent compter que sur 3 ou 4 jours, avec pour conséquence des départs massifs dès que de bonnes conditions…
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