En montagne, les fausses alertes explosent. Montres et smartphones connectés déclenchent des appels d’urgence fantômes. Résultat : un hélico mobilisé et une équipe, une équipe de secours indisponible pour un vrai accident… et des milliers d’euros envolés. Alerte ! L’écran du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) s’allume. Les secouristes embarquent, l’hélico décolle, cap sur les coordonnées GPS d’un accident supposé. Sauf qu’à l’arrivée, aucun blessé. Juste un groupe surpris de voir débarquer les secours. Des scènes comme celle-ci se répètent de plus en plus souvent. En cause : les fausses alertes déclenchées par les montres et smartphones connectés. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par PGHM Officiel (@pghm.officiel) Les derniers modèles de téléphones iPhone ou Android intègrent un système d’alerte satellite. Cette fonctionnalité, incorporée aussi aux montres connectées, prévient automatiquement un centre de secours dès qu’une chute ou une forte décélération est détectée. Et cela fonctionne même en cas d’absence total de réseau. L’intention est bonne mais comme souvent avec les nouvelles technologies, la dérive fonctionnelle – phénomène selon lequel un objet dépasse sa fonction initiale par excès de zèle, mauvaise calibration ou mauvaise interprétation des signaux – crée des situations parfois absurdes. Les derniers iPhone, Android et montres de sport embarquent un système d’alerte satellite. À la moindre chute ou décélération brutale, un message part automatiquement vers les secours, même sans réseau. Une avancée utile… sauf quand la technologie s’emballe. Mauvaise calibration, signaux mal interprétés : et voilà un hélico lancé pour rien et des situations parfois absurdes. 80 euros la minute de vol d’hélicoptère Cyril Gomez, secouriste au PGHM de Bourg-Saint-Maurice, détaillait récemment la procédure sur ICI Pays de Savoie : « D’abord, on tente toujours de joindre la personne par téléphone, puisque nous recevons ses coordonnées. Mais souvent, ça ne répond pas, faute de réseau. » Dans ce cas, l’intervention est lancée. Et elle n’est pas gratuite. « Un hélicoptère de gendarmerie, c’est 80…
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