« Des souvenirs forts, des émotions fortes, moi c’est ce qui me fait kiffer », expliquait Mathieu Blanchard quelques jours avant le départ de la Route du Café – 9 334 km du Havre à la Martinique – sans aucune expérience de la haute mer. À la lecture de son journal de bord, dans lequel il se livre sur les réseaux sociaux sans rien cacher du calvaire qu’il subit depuis le départ sur une mer déchaînée, on comprend qu’il est servi, sans doute au-delà de ses espérances. Un témoignage qui sonne juste. Et qui touche son but : raconter une transat avec les yeux d’un novice. En seulement une semaine de mer, l’ultra-traileur Mathieu Blanchard et le skipper néo-zélandais Conrad Colman – 21e sur 40 du Vendée Globe 2025 – avaient affronté à bord de l’Imoca MSIG Europe deux tempêtes, lutté contre leurs tourments et contre les éléments, guetté le vent aux abonnés absents, essuyé les avaries et imprévus techniques… Bref, c’était du costaud pour un Blanchard qui vit là son baptême de la voile. « Quand je vois le mot skipper sur ma carte, j’ai le syndrome de l’imposteur », confiait-il à Ouest France. Pourtant, à l’issue de 1 200 milles parcourus avec Conrad – un requis pour être qualifié pour la transat – il avait déjà eu un avant-goût de ce qui l’attendait. « Dans les premiers jours, ce qui me surprend le plus, c’est de passer ma vie à dégueuler au fond du bateau ! On chiale là-dessus », écrivait-il une semaine avant le départ. « Quand on ne dort pas, on est à fleur de peau, c’est dur (…) Le mal de mer, j’en ai déjà eu sur un Imoca, il est extrême ici. Vraiment extrême. On a envie de mourir. Ça m’a même scié les jambes. Je ne pouvais plus tenir debout, j’ai dû me coucher par terre dans les bouts. Le sommeil aussi sera…
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