La question peut surprendre, mais certains médecins prescrivent désormais l’activité physique pour améliorer la santé mentale de leurs patients. Et ils ont de bonnes raisons pour le faire, études sérieuses à l’appui ! Depuis des siècles on a compris de manière empirique que bouger était bon pour le moral. Qu’on parle de la fameuse euphorie des coureurs, en course à pied, ou du calme intérieur ressenti par nombre de nageurs à l’issue d’une bonne séance. Une étude passionnante publiée en avril dernier vient étayer ces conclusions, mieux, elle ouvre de nouvelles perspectives. Des chercheurs viennent en effet d’apporter les preuves les plus sérieuses à ce jour que l’activité physique ne se contente pas de générer des effets positifs à court terme, elle peut contribuer à surmonter la dépression aussi efficacement que les médicaments ou la psychothérapie. Ces conclusions s’appuient sur des études antérieures montrant que l’exercice physique peut réduire les symptômes de l’anxiété, du syndrome de stress post-traumatique, des troubles bipolaires et des troubles obsessionnels compulsifs. Précisons que ces nouveaux éléments ne suggèrent pas que vous devriez abandonner votre traitement médicamenteux ou sauter votre prochain rendez-vous avec votre thérapeute au profit d’une séance de sport, non. Mais ils mettent clairement en évidence que l’activité physique pourrait être un puissant traitement de première intention pour les troubles mentaux, notamment en association avec d’autres thérapies. Sur la base de ces données, aux Etats-Unis comme en France, certains experts considèrent aujourd’hui l’exercice physique comme un antidépresseur sûr et bon marché et délivrent des « ordonnances d’exercice physique » pour soigner la santé mentale, comme ils le feraient pour des antidépresseurs ou une thérapie comportementale. Mais ils sont encore rares aujourd’hui, malheureusement. « L’exercice est un bon outil, mais encore sous-utilisé, pour traiter les troubles mentaux », regrette Ivan Escobar Roldan, psychiatre en Floride, qui rédige régulièrement des « ordonnances d’exercice » pour ses patients. Coauteur d’une étude sur le sujet publiée en 2021 dans le Journal of Psychiatric…
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