C’est l’homme que l’on n’attendait pas. Grégoire Curmer vient de remporter en 23 heures et 33 minutes, le Grand Raid de la Réunion, devant l’un des favoris, Ludovic Pommeret, second ex aequo, côte à côte avec le 1er Réunionnais Nicolas Rivière, en 24 heure et 26 minutes. Une surprise de plus dans cette 27e édition qui aura vu Benoît Girondel, champion en 2017 et 2018, déclarer forfait et le balisage une fois de plus remis en question.
C’est la course » la plus difficile du monde « , a avoué Grégoire Curmer à son arrivée hier soir, confirmant ainsi la réputation d’un trail aussi fascinant que terrifiant pour certains. La polémique autour d’un mauvais balisage qui aura affecté les performances de Benoît Girondel, Maxime Cazajous, David Hauss ou encore Antoine Guillon – un acte malveillant selon les organisateurs, voir notre article d’hier – ajoutant encore à la difficulté.
Pour le Haut-Savoyard, c’est aussi et surtout la « plus grosse course » de sa carrière. Lui qui n’imaginait même pas finir parmi les cinq premiers, malgré un belle 5e place sur la TDS, s’est détaché dans le cirque de Mafate pour ne plus quitter la tête de course, un œil sur Ludovic Pommeret, qui au final arrivera 53 minutes après lui, deuxième, ex aequo avec le Réunionnais Nicolas Rivière.
Une performance d’autant plus remarquable que Grégoire Cumer, qui partage avec François d’Haene le même entraîneur, n’est pas professionnel. Chef à domicile, amateur également de parapente, de ski et d’alpinisme, il doit intégrer son entrainement dans un emploi du temps déjà très chargé.
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Photo d'en-tête : Grand Raid / Facebook- Thèmes :
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