La peur choisie, « soeur siamoise de l’aventurier »
Roxane Guichard
- 16 avril 2019
- 2 minutes
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Dans son nouveau livre, “Eloge de la peur”, l’écrivain voyageur Gérard Guerrier s’interroge sur nos comportements face à la prise de risque. Alors que de nombreux ouvrages se sont déjà penchés sur le thème, l’auteur fait un pas de côté en s’attaquant à la peur que l’on choisit délibérément. Il convie Guillaume Néry, Alex Honnold, Stéphanie Bonnet et d’autres grands noms de l’extrême à décortiquer leurs motivations à la transcender. De quoi trouver des clés pour apprivoiser ses propres frayeurs lorsque l’on se confronte à l’inconnu. “Il y a un équilibre précaire entre la peur et la volonté qui m’interpelle”, écrit Gérard Guerrier, au début de son Éloge de la peur. Les obsessions et la personnalité de l’auteur importent ici, car l’homme livre sans fausse pudeur des pans intimes de sa vie, mêlés aux témoignages de dizaines d’aventuriers et penseurs. En fait de vie, l’homme en a menées plusieurs : ingénieur-plongeur, guide de montagne ou encore journaliste. Minutieux, ce passionné de deltaplane s’attache à tenter de décrire et définir la peur, repère cette dernière aux premiers soubresauts de l’humanité et l’accompagne à travers les âges, les explorateurs, aventuriers et penseurs, livrant au passage le grand drame de sa vie – et peut-être l’une des raisons de l’existence de cet ouvrage. Évoquant sa légitimité à écrire sur le sujet, Gérard Guerrier explique qu’en “cette matière rien ne vaut le vécu, l’intime”. Le livre se construit en patchwork, avec un auteur qui pioche alternativement dans ses souvenirs et dans l’histoire des aventuriers jusqu’aux plus contemporains. Après l’incontournable exposé sur la peur à travers les âges, l’auteur livre un jugement amer sur notre siècle : “Nos sociétés occidentales n’ont jamais semblé aussi peureuses, comme si les gains de sécurité et de confort avaient été compensés par une pusillanimité exacerbée !”. Un monde frileux, qui a poussé Gérard Guerrier à resserrer son angle autour de la peur choisie plutôt que celle subie. Tandis que…
Envie de prendre une bonne habitude ou de perdre une mauvaise ? Depuis une dizaine d’années, les scientifiques se sont beaucoup penchés sur les mécanismes permettant d’adopter ou de se débarrasser d’un comportement. Déclencheur, récompenses, c’est l’heure de auto-évaluation. Dans les années 1950, un chirurgien esthétique nommé Maxwell Maltz a remarqué qu’il fallait environ trois semaines à ses patients pour s’habituer à leur visage après une chirurgie. Il s’est également rendu compte que c’était le délai qu’il lui fallait en général pour s’acclimater à de nouveaux comportements dans sa propre…
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Aux Etats-Unis, des camps de vacances en pleine nature offrent à de jeunes transgenres un refuge loin des discriminations. A travers des activités outdoor, plusieurs associations donnent à ces adolescents des outils pour affronter les futurs challenges. Une rencontre avec l’autre, mais aussi avec soi-même. En octobre dernier, l’Académie de pédiatrie américaine publiait son tout premier rapport à l’usage de ceux qui s’occupent d’enfants et d’adolescents transgenres. Le guide préconise d’adopter une approche positive du genre, afin d’aider les enfants trans à se sentir en sécurité dans une société pouvant…
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Ce que nous mangeons influe sur notre état émotionnel, c’est prouvé. Dès lors, un petit tour d’horizon des aliments qui font du bien au cerveau s’impose. Les sportifs ont tendance à surestimer les effets de l’alimentation sur le corps, avec à la clé une succession de questions existentielles. Le régime cétogène (pauvre en glucides et riche en lipides) est-il bon pour mon footing du matin? Quelle est la meilleure barre protéinée à consommer pour récupérer après l’effort ? Dois-je ajouter du beurre dans mon café ? Autant d’interrogations qui, toutes,…
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La réussite, dans un sport comme au travail, n’est pratiquement jamais liée à un changement soudain, mais à enchaînement de micro-progrès invisibles à l’oeil nu qui se matérialisent enfin à un instant T. Si certains visualisent le progrès comme une ligne droite, ce n’est généralement pas le cas. A fortiori dans le cadre d’améliorations observables et mesurables de certaines performances. Dans son livre, « Atomic Habits », l’auteur James Clear utilise l’exemple du glaçon, qui ne fond qu’en dépassant 0°C. Pour autant, l’énergie nécessaire pour réchauffer la glace de -10…
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