Pommeret, Blanchard, Miller, Schide… la Hardrock 100 s’annonce très rapide cette année

S’il est une année où les records pourraient bien tomber, c’est bien en 2025. Il n’y a qu’à voir la liste des traileurs attendus ce jeudi 11 juillet dans les montagnes de San Juan, Colorado. Parmi eux, le Français Ludovic Pommeret qui en 2024 remportait la Hardrock et s’offrait même le plaisir de casser le record de Kilian Jornet. Il aurait pu se contenter de se reposer sur ses lauriers. Pas son genre ! Une excellente nouvelle qui n’est sans doute pas pour déplaire à ses challengers potentiels. A commencer par Mathieu Blanchard ou Zach Miller. Et si côté féminin, la reine Courtney ne va pas participer cette année, elle laissera le champ libre à des traileuses très affutées. L’Américaine Katie Schide bien sûr, mais aussi la Française Manon Bohard, notamment. Une très belle course en perspective !

Y aura-t-il de la neige sur la Hardrock 100 cette année ? Quand on parle d’un ultra de 100 miles (160 km) et 10 000 mètres de D+ organisé à une altitude moyenne de 3 500 mètres (le point culminant est à 4 2 84 mètres !), la question n’est pas vaine. La réponse est : quasiment pas. A l’exception peut-être de quelques sections du parcours. En revanche, les sentiers risquent d’être humides, suite à un hiver raisonnablement enneigé et à un été plutôt arrosé pour la saison. Toutes les conditions sont donc réunies pour que le parcours soit très roulant. L’occasion, on l’espère, d’affoler les chronos.

Justement, quels sont les records à battre pour une épreuve qui se tient cette année dans le sens inverse des aiguilles d’une montre ? 26 :14 :12 pour les femmes, record décroché l’année dernière par Courtney Dauwalter. Et 21 :45 :50 pour les hommes, marque détenue depuis 2021 par François D’Haene.

Qui suivre au départ de la course, le 11 juillet prochain, dès 6h00 ?

Chez les hommes

Ludovic Pommeret
Le Français remet son titre en jeu cette année. Courageux pour un traileur de 49 ans qui en 2024 remportait l’épreuve et explosait le record de Kilian Jornet. Mais on le sait confiant dans sa capacité à gérer des courses longues et techniques en haute altitude. D’autant qu’il ne courra pas seul. Deux pacers de luxe devraient se relayer à ses côtés. Vincent Bouillard, qui sort tout juste d’une Western States très éprouvante pour lui. Et Jim Walmsley. A confirmer. L’Américain n’a pas pu se présenter pour le premier Major d’ultra trail de la saison. Le verra-t-on à Silverstone jeudi ?

Mathieu Blanchard
Vainqueur de la dernière édition de la Diagonale des Fous, il va découvrir la Hardrock en 2025. En espérant qu’elle lui sera plus favorable qu’une autre mythique américaine, la Western States, où il avait fini 6^e.en 2023, ce qui n’était clairement pas son objectif initial. Mais, le traileur, connu pour son mental d’acier, semble avoir oublié ce passage un peu décevant et être remonté à bloc en 2025, comme il l’exprimait sur Instagram en décembre à l’annonce de sa sélection. « Du très sauvage, avec la philosophie des trails américains, la communauté et l’amour de la montagne… tout ce que j’aime ! Mais avec l’expérience, je sais que décrocher un dossard n’est que le début. Rien n’est encore gagné pour être sur la ligne de départ. La Hardrock est une aventure incroyable, mais le véritable défi commence bien avant : un chemin d’entraînement long, exigeant, difficile… et ô combien passionnant. Va donc falloir bosser très fort pour mériter d’embrasser ce fameux rocher. » A en juger par sa très belle deuxième place à l’Ultra-Trail Snowdonia 100k en mai dernier, son entraînement a porté ses fruits.

Zach Miller
Deuxième de l’UTMB en 2023, il faisait déjà partie des favoris en 2024 sur la Hardrock où tous attendaient un duel Zach Miller – François D’Haene. Or l’Américain de 35 ans avait dû être hospitalisé en urgence pour une appendicite, et n’avait pas pu prendre le départ. Nul doute qu’il aura à cœur de prendre sa revanche cette année et de tout donner pour un public américain qui rêve de le voir sur le podium de la Hardrock.

Germain Grangier
Encore un Français à suivre de près en 2025 dans les montagnes de San Juan, où il s’entraîne depuis début juin, histoire d’être parfaitement acclimaté. Tout simplement parce que personne n’a oublié qu’en 2023 il s’était imposé à la 3^e place à l’UTMB et que si l’année 2024 a été moins concluante ( deux DNF à l’UTMB et à la Diagonale des fous), 2025 semble mieux lui réussir, avec notamment une victoire en mars au Chianti Ultra Trail 73k.

… On gardera aussi un oeil sur Jeff Rome et Kyle Curtin qu’on a déjà vu performer dans le Colorado. Sans parler de deux Français, Franck Heuze, déjà finisher de la Hardrock. Et Francois Catteau qui, lui, découvrira la course. A son actif : 2 fois l’UTMB, 2 fois le Grand Raid de la Réunion, l’UT4M, la Western States aux USA, la Traversée du Costa Rica, entre autres. Pas de Casquette Verte en revanche. Alexandre Boucheix ayant finalement renoncé à participer à une épreuve dont il rêvait pourtant.

Chez les femmes

Katie Schide
C’est sans aucun doute la grande favorite en 2025. A son palmarès 2024 : l’UTMB, la Western State et la Canyons Endurance Runs. Remporter la Hardrock pour sa première participation semble sans doute terriblement excitant pour elle. D’autant qu’elle affiche une belle forme. En témoigne sa victoire en mai dernier au Madeira Island Ultra-Trail. Comme son compagnon, Germain Grangier, elle s’entraîne dans les montagnes de San Juan depuis début juin. De quoi mettre toutes les chances de son côté.

Manon Bohard
Pour la Française aussi, ce sera une première, mais elle arrive encore auréolée de sa victoire à la Diagonale des Fous cet automne. De quoi la booster et lui permettre d’affronter sereinement Katie Schide.

Stephanie Case
La Canadienne, qui court cette année sous dossard français, était 2e féminine sur la Hardrock en 2022, on la suivra donc de près. 

Katharina Hartmuth
L’Allemande a terminé troisième de la Hardrock l’an dernier, mais sa deuxième place à l’UTMB en 2023 montre qu’elle a encore une belle marge de progression. Il va donc falloir compter sur elle cette année, d’autant qu’elle aussi arpente les sentiers du Colorado depuis début juin afin d’être parfaitement acclimatée le jour J. 

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