« Au bout d’une semaine, j’ai arrêté de lutter et j’ai commencé à m’adapter. » Pour la première fois depuis la fin de son projet States of Elevation, Kilian Jornet revient sur son expérience de 31 jours aux États-Unis. Après avoir enchaîné 72 sommets de plus de 4 000 mètres et parcouru 5 145 kilomètres à pied et à vélo, le Catalan évoque ses doutes, ses découvertes et ce qui l’a poussé à poursuivre.
Les chiffres donnent la mesure de l’effort. Avec States of Elevation, Kilian Jornet a mené à bien un projet hors-norme : relier les 72 sommets de plus de 4 000 mètres aux États-Unis, des montagnes du Colorado à la Sierra Nevada, uniquement à la force de ses jambes. Au total, il a parcouru 4 133 kilomètres à vélo et 1 011 kilomètres à pied, pour un dénivelé positif cumulé de 123 045 mètres.
Au-delà de la dimension sportive, States of Elevation s’inscrit dans le cadre d’un programme environnemental porté par la Kilian Jornet Foundation. En parallèle de cette traversée, la fondation menait un travail de terrain autour de l’action environnementale et communautaire. Quatre événements Running Minds et deux journées de restauration de sentiers ont ainsi rassemblé plus de 500 participants dans plusieurs États américains. « La fondation a collaboré avec 21 organisations partenaires autour des thèmes de la reconnexion à la nature, de la résilience et de la préservation des terres publiques (…) Les participants ont signé 79 cartes adressées aux législateurs, plaidant pour la protection des espaces naturels », précise un communiqué de presse de la Kilian Jornet Foundation.
Photo d'en-tête : Nnormal / Nick Danielson