À l’heure des bilans de fin d’année, la rédaction d’Outside revient sur les 20 films d’aventure qui l’ont particulièrement enthousiasmée. Des œuvres sorties en 2025 — ou parfois avant — mais toutes mises en ligne cette année, en accès libre, offrant une belle occasion de (re)découvrir le meilleur du cinéma d’aventure.

« Run Again » : des paradis artificiels à l’ultra, la longue course de Dave Pen, chanteur d’Archive
La privation de sommeil, la douleur, le froid, la pluie, mais aussi des paysages sublimes… Quand Dave Pen s’est attaqué à la Spine Race, ultra traversant en hiver l’Angleterre du Sud au Nord – il a trouvé ce qu’il cherchait : « se sentir vivant autant que possible », découvrir une « liberté totale ». Une thérapie après des années d’excès. Une parenthèse vitale dans un quotidien intense fait de longues tournées avec son groupe Archive, comprend-on au fil du beau documentaire qu’Alexis Berg lui a consacré. Plus qu’un film sur la musique et le trail, « Run again », c’est l’histoire d’une amitié que l’on a pu découvrir au Grand Rex fin novembre, avant sa mise en ligne gratuite ce mardi 16 décembre. À la veille de la première, nous avions rendez-vous avec le chanteur et le réalisateur.

« Papsura, peak of evil », une ligne entre le bien et le mal
Dans le district de l’Himachal Pradesh, en Inde, le pic Papsura ou « pic du mal », s’élève en divinité au côté de son jumeau, le pic Dharmsura, le « pic du bien ». Selon la légende, la hauteur de ces deux sommets varie au gré des forces dominantes du bien ou du mal. Le Papsura est un colosse de 6 437 mètres dont la face est séparée par une ligne majestueuse, si parfaite qu’elle était considérée comme l’une des dernières grandes énigmes de pente raide. Une équation résolue en 2017 par la première descente à ski de la regrettée Hilaree Nelson et de son compagnon, Jim Morrison. Jamais répétée depuis, la ligne est restée énigmatique pour les deux Californiens Nick Russell et Jerry Mark qui s’y sont attaqués en 2024, en snowboard. Une ligne d’une vie, entre le bien et le mal, racontée dans ce superbe documentaire de 35 minutes, signé Patagonia.

« Walkabout – The longlines of surfing », une histoire d’amitié sur fond de quête de sens
À tout juste 19 ans, Arnaud Mestelan s’apprête à quitter Biarritz pour son premier surf trip en solo. Sur le quai de la gare, il rencontre Robbie Page, surfeur pro australien et légende du Pipe Masters. Quelques mots échangés, une connexion immédiate, et Robbie lui propose de l’accompagner. Arnaud accepte. Ensemble, ils parcourent la Nouvelle-Galles du Sud pendant trois semaines, avant de suivre chacun leur route. Vingt ans plus tard, Arnaud, désormais père de trois enfants et propriétaire du magasin Aux Guides Baigneurs à Biarritz, n’a jamais oublié cette rencontre. Il rêve de retrouver Robbie et de reprendre la route. Produit par Oxbow, le film « Walkabout » débute à Bells Beach, lors des championnats nationaux de surf aborigène, où Arnaud retrouve Robbie par surprise. Ensemble, ils repartent à nouveau à travers l’Australie.

« IAN » : à 72 ans Ian Elliot enchaîne son premier 7c et continue d’envoyer fort !
Iann Elliott avait déjà la cinquantaine quand il s’est mis à l’escalade. Mais pas pour faire de la figuration. Depuis 20 ans, ce septuagénaire s’impose comme l’une des figures les plus marquante d’Australie. Et pas que pour son âge, admet Lucy Sterling – 6 fois championne nationale – impressionnée par son aisance dans « Call of duty », le premier 7c que Ian vient d’enchaîné au mont Coolum, dans le Quennsland. Léger, explosif, il jette et ignore la moitié des prises. Une vie hors norme retracée dans « IAN », un court métrage de 8 minutes sélectionné dans les plus prestigieux festivals. Un petit bijou.

« World Tour », le tour du monde à la maison de Yannis Pelé
En quelques coups de pédale, Yannis Pelé nous téléporte de la Mongolie au Népal, en Chine, au Japon, en passant par les États-Unis, l’Australie, le Sahara, puis l’Europe. Deux ans de tour du monde résumés en 16 minutes chrono. Hélas, la feinte ne prend pas… Dès les premiers plans, on comprend que le rider n’est pas allé plus loin que les frontières de l’Hexagone. Même si ce n’est pas le premier à s’essayer à un tel scénario, on doit bien avouer que c’est certainement l’un des plus réussis. Les images sont somptueuses et le montage envoûtant. Après Chronos, Yannis signe un nouveau court métrage empli de créativité, et on retiendra surtout qu’en France, les spots à couper le souffle ne manquent pas. Est-ce bien utile de voyager aux quatre coins du globe ?

« Let Me Live » : Tom Lowe, le dirtbag du big wave surfing
Tom Lowe ne ressemble à aucun autre surfeur. Un peu barré – mais dans le bon sens –, avec une mentalité skate qui le pousse à y aller à fond, brut, à cœur ouvert. Pas de carrière planifiée, pas de plan marketing, juste l’envie irrépressible de se jeter dans les vagues. « On voit des gens charger, mais rares sont ceux qui ont l’étincelle dans les yeux quand la série arrive. Quand tout le monde faiblit, lui, il a le feu. » Lowe a tout appris à la dure, sur les plages glacées de Cornouailles, loin du glamour de l’industrie surf. Outsider par essence, pas vraiment rebelle mais clairement underdog, obligé de bosser deux fois plus que les autres et d’enchaîner les jobs pourris. C’est là qu’il a forgé sa résilience et cette rage tranquille qui fait de lui un aimant à houle XXL. « Les grosses vagues, j’ai jamais eu l’impression d’avoir le choix. Je vois une houle, je dois y aller », dit-il. C’est ce mélange de fragilité, d’instinct pur et de courage brut que raconte ce film : l’histoire d’un Anglais atypique devenu l’un des chargeurs les plus respectés d’Europe, sans jamais trahir ce qui l’a construit.

« The Finisher » : Jasmin Paris, première femme à finir la Barkley
En 2024, l’ultrarunneuse britannique Jasmin Paris a marqué à jamais l’histoire de l’endurance en devenant la première femme à boucler la Barkley Marathons, défi de 160 kilomètres réputé quasi impossible. Drew Darby retrace ici son incroyable parcours, entre montagnes écossaises et enfer du Tennessee. Lazarus Lake, le diabolique instigateur de la course, a tellement aimé ce film, qu’il l’a programmé ce vendredi en ouverture de la Barkley Fall Classic – petite sœur ( 50 km ) bien méchante de sa course mythique – qui démarre demain, samedi 20 septembre. « Que l’ayez déjà vu ou pas, ça vaut les 45 minute », dit-il. Difficile de dire non !

« Pachamama », on se croirait dans un film de Sergio Leone
Yannick Boisssenot, réalisateur de ce documentaire tourné en Patagonie, avait « envie de faire un film qu’on prend le temps de regarder ». Pari réussi. Avec lui, sur les routes et les sommets argentins, il a embarqué Julian Casanova et Pierre Hourticq, deux guides chamoniards, et Camille Armand, snowboarder du Free Ride World Tour, pour un périple de 5 000 km. Ski extrême entre potes, paysages sublimes et bande son sur mesure… Ce road-movie teinté de western a fait le plein de prix dans les festivals, il est désormais en ligne en accès libre.

« The Long Wall » : la plus longue voie d’escalade du monde… et la plus absurde
Vous pensiez que la plus longue voie du monde se trouvait sur une paroi glacée de l’île de Baffin ou au fin fond du Karakoram ? Raté. Elle est planquée dans les collines bucoliques de l’État de New York, sur une barre de quartzite pas plus haute qu’un immeuble : les Gunks. Berceau de l’escalade américaine et théâtre d’un exploit aussi absurde que génial. Dans « The Long Wall », Ben Wilbur et Drew Herder, un joyeux duo bordélique, décident de répéter la « Great Wall of China », une voie ouverte en 1987 par Dan Rosanstein et Ken Nichols. L’idée ? Traverser l’intégralité de la falaise, soit plus de 2740 mètres d’escalade… à l’horizontale. Un pur défi de dirtbags : 67 longueurs, des relais tous les dix mètres, zéro prestige, beaucoup de tiques, quelques bières et un mal de bras légendaire. Le film, réalisé par Gareth Leah, est le parfait cliché de la « dirtbag comedy ». C’est drôle, c’est brut, c’est sale — et ça pourrait bien être le film de grimpe le plus rafraîchissant qu’on ait vu !

« Deep Freeze », la première hivernale de la Directissime Walker
Après son ascension très médiatisée en solitaire dans la voie « Rolling Stones » en janvier 2022, Charles Dubouloz réitère en février 2023 un nouvel exploit dans la face nord des Grandes Jorasses, la « Directissime de la Pointe Walker ». En cordée cette fois-ci. Avec des copains, Symon Welfringer et Clovis Paulin. Une voie ouverte en juillet 1986 par Patrick Gabarrou et Hervé Bouvard, jamais répétée. 37 ans plus tard, en hiver, pendant cinq jours et 4 nuits, le trio fait une démonstration de maitrise et d’engagement dans cet itinéraire réputé pour sa difficulté. Une aventure spectaculaire brillamment capturée par Yannick Boissenot dans ce film de 26 minutes.

« The Slow Lane » : plus de 6 fois le tour de la terre, la vie à vélo de Pierre et Janick
Depuis 1990, les Québécois Pierre Bouchard et Janick Lemieux ont choisi de vivre sur deux roues. En quatorze ans, ils sont parcouru plus de 250 000 kilomètres. De l’Anneau de feu du Pacifique aux pistes africaines. Leur film, The Slow Lane retrace un parcours singulier marqué par une philosophie simple : prendre le temps. Sans plan de retraite, ni enfants, leur truc, c’est « le cyclisme d’aventure », aussi longtemps que leurs jambes les porteront.

« Sangé Sherpa » : l’ultratraileur le plus Français des Népalais
L’ultratraileur népalais Sangé Sherpa n’entre dans aucune case. Capable d’enchaîner les ultras d’un week-end à l’autre, il s’entraîne peu en dehors des courses, travaille comme brancardier à Besançon, où il vit avec sa femme et ses enfants. Après une enfance et une adolescence difficiles à l’est du Népal, il rejoint Katmandou, où il devient sherpa. Là, il rencontre des étrangers, se passionne pour les autres cultures – en particulier la France –, se rapproche de l’Alliance française et apprend la langue de Molière avec talent. Une bourse lui ouvre la porte d’un stage dans l’Hexagone. Depuis, il y a posé ses valises… et truste régulièrement les podiums des ultras les plus exigeants.

« The Weekend Sailor » : Quand une famille de plaisanciers remporte la plus prestigieuse des courses autour du globe
Le 8 septembre 1973, dix-sept voiliers partaient pour la première édition de la « Whitbread Round the World Race », aujourd’hui « The Ocean Race », la plus éprouvante et prestigieuse course autour du globe par équipage. Parmi eux, Éric Tabarly et Chay Blyth, connu pour avoir réalisé le premier tour du monde en solitaire à contre-courant en 1971… Et un certain Ramon Carlín, 50 ans, autodidacte et navigateur occasionnel. Totalement inconnu dans le milieu, sans réelle expérience du grand large, l’homme d’affaires mexicain avait réuni un équipage composé de membres de sa famille (dont sa femme et son fils) et d’amis, tous novices. Contre toute attente, le bateau de Carlín – le Sayula II – rallie le premier le port d’arrivée à Portsmouth, en Angleterre, en 133 jours, 12 heures, 32 minutes et 43 secondes. Un équipage soudé dans la difficulté et une navigation intelligente, évitant les risques pris par d’autres, ont construit cette victoire qui a marqué à tout jamais l’histoire de la voile. Une formidable aventure racontée dans « The Weekend Sailor », documentaire de 73 minutes lauréat de multiples prix internationaux.

« Flashed », la prodigieuse 1e ascension à vue d’une voie sur El Cap par Barbara Zangerl
En novembre dernier, Barbara (Babsi) Zangerl réussissait la première ascension à vue, de Freerider (7c+), la voie choisie par Alex Honnold pour son solo intégral en 2017. Trois jours de lutte contre des dalles lisses comme du verre et des passages aussi subtils qu’engagés. Au terme de cet effort monumental, l’Autrichienne a atteint le sommet, devenant la première personne à « flasher » El Cap. De quoi définitivement inscrire son nom dans l’histoire de l’escalade. Mais au-delà de l’exploit, c’est l’histoire bien plus profonde de cette ascension en duo avec Jacopo Larcher, – son partenaire de cordée et son compagnon de la vie, une autre grande figure de l’escalade – que relate « Flashed », remarquable documentaire de 26 minutes.

« The Hard Way » : à 89 ans, le vieux coureur qui refusait de ralentir
À 89 ans, la plupart des gens se contentent de marcher quand ils le peuvent encore. Pas Bob Hayes. Lui, il préfère courir un ultra. Dans The Hard Way – Running, Aging, and the Power of Perseverance, les réalisateurs Jeremy Lurgio et Erik Petersen suivent ce nonagénaire du Montana qui s’entraîne chaque jour, coupe son bois à la hache, et s’aligne sur un trail de 50 km comme si de rien n’était. Pas de montre GPS, pas de coach : juste un vieux type cabossé, entêté, et incroyablement vivant. Un portrait brut, presque pudique, d’un homme qui a décidé de continuer à avancer tant qu’il en aura la force.

« Paris-Rome à pied » ?!? La nouvelle aventure feel good de Cornélius Marot
La dernière fois que nous avions entendu parler de Cornélius Marot, c’était il y a trois ans. Dans un message laconique, le Parisien de 27 ans nous annonçait qu’il venait de faire Paris-Marseille à pied (900 km). Il en était revenu changé, plus serein dans la vie de tous les jours, et en avait tiré un film pas comme les autres. Avec lui, pas de baratin. Il est du genre direct. Face caméra, muni de sa GoPro, les yeux dans les nôtres, il commentait son quotidien de marcheur novice, entre galères sous la pluie, parcours hasardeux et paysages sublimes. Mais le voyage, la marche, ça devient addictif. Il fallait qu’il reparte. Direction Rome cette fois. 1 600 km qu’il bouclera en 64 jours. Mais peu importe les chiffres, ce qui fait l’intérêt du film de 122 minutes qu’il vient tout juste de tirer de ce nouveau périple, c’est, malgré quelques longueurs, son style, très personnel. Et son regard sur le monde, lucide mais résolument optimiste.

« Elevation » : La grande traversée de l’Himalaya de Fleury Roux
Athlète inclassable – traileur, coureur d’orientation, aventurier, caméra-runner, Fleury Roux s’est illustré en avril dernier en traversant la France « tout azimut », du Nord au Sud, sans suivre d’itinéraire balisé. En 2024, l’aventure était plus grande encore. 1 500 kilomètres, 97 000 mètres de dénivelé, 17 cols à plus de 5 000 mètres à travers le Népal, qu’il boucle en 53 jours, en autonomie relative dans le sillage de la caravane de la Great Himalayan Race. Tout juste sorti, le film « Elevation », réalisé par Sylvain Sallier et produit par Kiprun, revient sur cette épreuve hors-norme. Porté par des images à couper le souffle et une mise en scène sobre et immersive, le récit montre sans fard la beauté, la souffrance et l’esprit de cordée qui règne sur cette course. On regrettera toutefois une introduction un peu lourde (en images de marque) et un montage linéaire qui tend parfois à étirer le rythme. Reste une belle histoire où l’on suit un coureur atypique au bout de lui-même, aux pieds des plus hauts sommets du monde.

« Baluchon, 4 mètres autour du monde » : un tout petit bateau et de grands rêves
Quatre mètres de long, 1,60 mètre de large. Avec « Baluchon », un voilier bricolé de ses mains pour 4000 euros, Yann Quenet a bouclé un tour du monde en solitaire. Trois ans de voyage, 30 000 miles avalés au rythme des sardines en boîte et des nouilles froides. De cette odyssée minuscule, il a tiré un livre, Tour du monde avec mon Baluchon, couronné en 2023 du Grand Tétras du livre d’aventure au festival Les Rendez-Vous de l’Aventure. En 2024, c’est le film qui séduit à son tour : coup de cœur du jury pour ce récit sans artifices. Plus qu’un récit de navigation, ce documentaire célèbre la liberté, l’art de se lancer sans assurance et de croire qu’un simple « baluchon » suffit pour voir le monde. L’aventure, la vraie.

« The Nomad » : Elhousine Elazzaoui, un Berbère au sommet du trail
Pour Elhousine Elazzaoui, issu d’une famille de chameliers nomades de onze enfants, courir n’est pas un sport, mais un mode de vie. À 14 ans, il tombe par hasard, sur le marché de Zagora, sur une course locale. Il décide de s’y inscrire. Il la gagne. Depuis, le Marocain n’a jamais été loin du podium. Parvenu au plus haut, moins par chance que par détermination, le jeune Berbère débarque en Suisse à 24 ans, sans sponsor ni coach, et pour seul bagage un diplôme officiel de guide. Pas de chaussures de trail non plus. Dans ce court-métrage de 18 minutes, produit par NNormal – la marque de Kilian Jornet, qui le prendra ensuite sous son aile – le Marocain se livre sur le lien profond qu’il entretient avec ses origines.

« Keep it Burning » : Novato, 71 ans, et ses deux fils au sommet de la Tour Sans Nom de Trango (6251 m)
« Être avec mes fils, c’est ce qu’il y a de plus beau dans la vie. » Francisco « Novato » Marín, 71 ans, n’aurait visiblement rien trouvé de plus naturel que d’accompagner ses enfants au Pakistan — quitte à faire planer une menace sur leur héritage si l’invitation tardait. « Keep it Burning », c’est une histoire de grimpe, la répétition en libre d’Eternal Flame, une voie somptueuse (7c+, 650 m) sur la Tour Sans Nom de Trango, ouverte en 1989 par Wolfgang Güllich et Kurt Albert, puis libérée pour la première fois par Alexander et Thomas Huber en 2009. Mais c’est surtout une grande aventure familiale. Au cœur du Karakoram, sur une aiguille de granite perchée à plus de 6200 mètres, Edu Marín s’attaque à son premier big wall d’altitude, épaulé par son frère Alex, et suivi par ce père bouleversant, novice à ces altitudes. Météo infernale, avalanche sur le camp de base, tempêtes interminables et 28 jours d’engagement dont 10 passés seul dans la paroi : le film porté par l’œil sensible de Guillaume Broust capture autant la démesure de l’expédition que la force d’un lien familial, indestructible.
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Yannis Pelé : « Beyond Prognosis est probablement le projet le plus important de ma vie »
Grand prix du public du Festival International du Film et du Livre d’Aventure de La Rochelle en novembre dernier, « Beyond Prognosis » nous plonge dans l’univers mental de Yannis Pelé, 26 ans aujourd’hui, même pas 18 quand une violente chute en compétition met brusquement un terme à sa carrière de vététiste. Et, pire, à tout espoir de remarcher. Ce jour-là, son rêve d’enfant vole en éclats. Mais pas sa volonté. Mû par une inébranlable confiance dans sa bonne étoile, Yannis va braver tous les pronostics et entamer un long processus de guérison très personnel, étonnante démonstration du pouvoir du mental sur le corps. Un formidable documentaire de 52 minutes – à découvrir sur les plateforme VOD – dont Yannis nous livre la genèse dans un texte exclusif.

« La Madone » : sur les plus hauts sommets du Mont-Blanc, le mystère des 7 statuettes sacrées
Voilà une histoire comme on les aime. Parce qu’elle se déroule tout près, chez nous, dans les Alpes, à cheval entre la France, l’Italie et la Suisse. Que c’est un exploit, et même une première -7 sommets, 10 jours d’expédition, 130 km, plus de 16 000 m de D +. Mais surtout parce que c’est une quête personnelle, celle de Lucien Boucansaud qui a embarqué dans l’aventure son ami et compagnon de cordée, Guillaume Pierrel, guide comme lui. Ensemble, à pied, en crampons, à ski, en parapente et en tandem, ils sont partis sur les traces de l’histoire de sept modestes statues veillant depuis sept sommets alpins. Un voyage sur les cimes et dans le temps retracé dans ce 52 minutes passionnant, dont on peut déjà découvrir ici le très beau traileur ; en attendant de le voir lors de la première, mi-avril, au Festival International du Film d’Aventure et de Découverte de Val d’Isère.

« Parfum d’essence » : Un coup de trop à l’apéro, elles partent des Alpilles à l’Himalaya à vélo
Du pastis au bouddhisme… tout un programme. Enfin, si on veut, car quand Jessica et Anaïs, 31 ans, décident de prendre la route à vélo en mars 2022, direction Dharamsala, la terre d’exil des Tibétains, refuge du Dalaï Lama, elles n’ont pas d’itinéraire préétabli, pratiquement aucun entraînement. Aucune justification non plus, sinon, un « pourquoi pas ? » lancé par jeu. Juste une certitude : « On atteindrait Dharamsala, quoi qu’il arrive ». Un défi qui les a lancées huit mois sur les routes. Elles en ont tiré un étonnant documentaire de 52 minutes, primé dans de nombreux festivals. Dernier en date, en avril dernier, le prix « Espoir » du Festival aventure et découverte de Val d’Isère. Remis en partenariat avec Outside, il récompense une première œuvre. Mix d’animations et d’images tournées au fil de leur périple, ce récit à deux voix très personnel est une incroyable invitation au voyage.

« We the surfers » : Au Liberia, le surf pour atténuer les traumatismes des enfants soldats
Cinq ans après le très remarqué « Water Get No Enemy », le réalisateur et surfeur Arthur Bourbon est retourné à Robertsport, un petit village du Libéria, pays d’Afrique de l’Ouest dévasté par deux décennies de guerre civile. Là, des surfeurs locaux tentent de changer leur destin ainsi que celui de leur communauté grâce au Robertsport Surf Club, créé en 2022. Dans une rare démarche documentaire, le Français prend le temps de suivre l’évolution du surf dans le pays et les nouveaux enjeux à surmonter. L’occasion aussi d’assister à la 10ᵉ édition de la compétition nationale de surf du Libéria et de constater l’engouement de la population pour ce sport et la présence de plus en plus de surfeuses, comme il nous l’explique à l’occasion de la sortie en VOD de son nouveau documentaire, « We the surfers ».

« Trango » : avant même sa sortie, un film déjà culte
Acclamé en avant-première au Sundance Film Festival, Trango n’est pas seulement le récit d’un des plus grands exploits d’alpinisme — la première descente à ski de la Grande Tour de Trango —, c’est déjà un événement cinématographique. Plus qu’un documentaire d’expédition, le film mêle drame, intensité narrative et prouesses visuelles inédites grâce à une nouvelle génération de drones. À l’instar de Meru ou de Free Solo, il promet de marquer un tournant majeur : l’avènement d’une nouvelle ère du cinéma d’aventure. En attendant sa présentation dans les festivals cet automne, le teaser et le making of donnent déjà la mesure d’un film hors norme.
