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On a testé le dériveur le plus cool de la planète : le Tiwal 2

Le dériveur Tiwal 2 en action

Pierre Le ClainchePierre Le Clainche

  • 17 avril 2019
  • 4 minutes

Explorer les plus belles baies de la planète n’a jamais été aussi accessible qu’avec ce dériveur gonflable tenant dans deux sacs. Nous l’avons testé et approuvé en Bretagne, sur la presqu’île de Quiberon et ses plages idylliques.

Arriver sur son spot préféré avec un dériveur dans le coffre de sa voiture provoque d’emblée un instant de bonheur rare chez les marins. Eux qui sont habitués à se coltiner une remorque de route, sur laquelle ils perdent trop d’énergie et de temps à sangler méticuleusement leur bateau avant de gouter aux embruns salés. Ici c’est fini. Pourquoi ? Parce que le Tiwal 2 est gonflable. Il met donc un vrai coup de pied dans la fourmilière en modifiant nos habitudes de vieux briscard. Oui, on peut naviguer et s’éclater sur un bateau gonflable. 

Quinze minutes de montage suffisent (Stef Cande/Tiwal)

« C’est vraiment bien, ça ? ».  Sur le parking où nombre de curieux se regroupent pour assister au montage du bateau, on reste perplexe devant les deux sacs d’une vingtaine de kilos chacun que je sors de mon coffre. Mais quinze minutes plus tard, mon dériveur est prêt et gréé. Un tour de magie ? Non, un tour de force opéré par une néo-bretonne têtue, Marion Excoffon, amoureuse de la mer, experte en design, inspirée notamment par l’alliance de pureté, qualité et de simplicité d’Apple et de Dyson. Marion Excoffon, la trentaine énergique, voulait créer son propre bateau, motivée par les refus incessants de son père de lui prêter le sien, à l’adolescence, pour explorer les îles de Porquerolles.

Ses études à l’Ecole Nationale Supérieur de Création Industrielle (ENSCI) à Paris lui offre une vision inédite de la conception d’un bateau. En 2012 le premier Tiwal nait, l’aventure est lancée. Cette année, elle étoffe sa flotte avec ce Tiwal 2, plus petit, plus léger et diablement addictif. 

Un adulte seul, un adulte et un enfant, ou encore deux enfants peuvent monter à bord (Laurène Coroller)

Mario Kart sur l’eau

Avant de se mouiller, place au déballage et à l’assemblage. Ici, pas besoin de mode d’emploi comme sur les meubles suédois. On déroule, on gonfle, on assemble. Plus simple encore que de glisser des cubes dans les empreintes carrées et des cylindres dans les empreintes rondes, le Tiwal 2 se monte intuitivement avec le même amusement que celui d’assembler son Lego le soir de Noël. La vraie surprise vient à l’eau. Pas besoin de remorque de plage, on prépare le bateau à deux mètres du bord de l’eau. Comme un bobsleigh, on le pousse à l’aide des poignées et on s’élance directement. Dérive et safran baissés, on est paré ! Le plan d’eau de la baie de Quiberon nous offre ce jour-là des conditions rêvées : du vent de Sud-Est d’une vingtaine de noeuds agrémenté d’abruptes vagues. C’est l’éclate totale ! 

On n’est plus sur un bateau mais dans Mario Kart en train de piloter entre les bouées en surfant les vagues. La glisse du petit dériveur noir et jaune nous surprend agréablement, la carène gonflable est dure comme du béton et à aucun moment on n’éprouve la sensation d’être sur une structure remplie d’air. Les concepteurs du Tiwal n’en oublient pas le confort. Fermes, mais pas trop durs, les boudins latéraux, sur lesquels on s’assoie pour barrer, sont agréables. La grand-voile de 5.60 mètres carrés dessinée et construite par la voilerie North Sails assure un rendement très compétitif et un gage de qualité. 

En soute de bateau ou d’avion

A l’heure de rentrer, rien de plus simple, on relève les deux appendices et on arrive sur la plage. La voile de ce Tiwal 2 possède la particularité de s’enrouler autour de mât une fois la bôme enlevée. Un atout pour les baroudeurs des îles et les amoureux de l’outdoor qui peuvent laisser le dériveur sur la plage sans le démonter entièrement et sans craindre qu’une rafale l’emporte le temps d’un ravitaillement, d’une escapade ou d’une pause repas. Une option également testée et approuvée à l’arrière d’un bateau au mouillage. En fait, ce Tiwal 2 nous a emballés et ouverts un champ de possibilités d’aventure jusqu’alors bridé par la complexité de transport des dériveurs traditionnels en coque composite. 

 Le bateau complet, voile comprise, pèse 40 kilos (Stef Cande/Tiwal)

Avec ses deux sacs de vingt kilos et d’un peu plus d’un mètre quarante-cinq pour le plus grand, le Tiwal 2 étend nos rêves d’exploration, à l’instar des SUP gonflables. Dans la soute d’un bateau en Norvège, dans celle d’un avion en partance pour Auckland ou à l’arrière du van en direction des lacs alpins, le gonflable a de très nombreux atouts et aucun inconvénient. Nul besoin d’avoir la capacité pulmonaire de Guillaume Néry pour le gonfler, le petit kart des mers est livré avec une pompe haute pression automatique.

Exposé au MoMa de New York

Le succès de la petite start-up morbihannaise a traversé les frontières : de la Namibie à Hawaii en passant par l’Australie et Hong Kong, ses couleurs noire et jaune ont conquis le globe. Leurs fondateurs, Marion Excoffon et Emmanuel Bertrand, ont eux raflé nombre de prix internationaux ; notamment le « Best of the Best » du prestigieux concours mondial de design « Red Dot Award » ou encore le « Good Design Award » au Japon et le prix de « Boat of the Year » à Busan, en Corée du Sud. A New York, le célébrissime musée d’art moderne, le MoMA, lui a déroulé le tapis rouge en avril 2018. Marion Excoffon a même décroché une bourse en 2014 après avoir remporté la BFM Académie, face à 56 autres candidats ce qui l’a aidé à diffuser le Tiwal, premier du nom, un peu plus grand que celui testé par Outside.

Bear Grylls l’a testé en pleine tempête 

Ce succès international tient sans doute de l’ingéniosité des concepteurs mais aussi à la qualité de leurs produits. Les possesseurs de Tiwal ont instinctivement créé une communauté dans laquelle ils diffusent un état d’esprit de bonheur et de liberté en échangeant des photos de leurs Tiwal aux quatre coins de la planète (#Tiwal). Un rassemblement international des propriétaires s’organise chaque année à l’occasion de la Tiwal’s Cup.

 Bear Grylls, le légendaire aventurier britannique, s’est d’ailleurs fendu d’un commentaire élogieux sur le Tiwal qu’il a testé en pleine tempête : « c’était un régal de planer sur les vagues à la manière d’un planchiste ». Michel Desjoyeaux, double vainqueur du Vendée Globe, acquiesce : « c’est léger, c’est facile, ça réagit, il y a tout sous la main ». Si ces références de l’outdoor l’approuvent, il y a fort à parier que le succès du dériveur gonflable ne faiblira pas. Produit et assemblé intégralement en Bretagne, le Tiwal 2 se vend à 4790 €. Le premier du nom, légèrement plus grand, est commercialisé à 5400 €. Le passeport pour la liberté n’a lui, pas de prix.      

Les deux sacs se rangent aisément dans une voiture, un van, ou en soute (Stef Cande/Tiwal)



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