Le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix publiait récemment une vidéo dans laquelle il présentait un nouveau drone de portage. Une première étape importante dans son dispositif d’intervention qui pourrait laisser espérer à l’avenir un usage plus poussé encore. Censé pour l’instant intervenir en complément de l’hélicoptère et des caravanes humaines, son usage pourrait aller jusqu’au transport d’alpinistes ou randonneurs en difficultés, pour peu que la technologie et la réglementation le permettent en France. Dans l’imaginaire collectif, le secours en montagne reste indissociable du ballet des hélicoptères, de la précision des pilotes et de l’engagement physique des gendarmes du PGHM. Mais à Chamonix, une nouvelle technologie est testée, plus discrète, plus silencieuse aussi. Depuis plusieurs mois, le Peloton de gendarmerie de haute montagne expérimente un drone porteur capable d’acheminer du matériel de secours en terrain extrême, là où l’hélicoptère ne peut pas toujours intervenir. Ce nouvel outil s’inscrit dans un cadre plus large, le programme « Secours du futur », porté par la gendarmerie et dont l’objectif est clair : utiliser les technologies émergentes pour gagner du temps, réduire les risques et mieux protéger les sauveteurs comme les victimes. Du drone « œil volant » au drone porteur Jusqu’ici, les drones étaient principalement utilisés comme outils d’observation : caméras 4K, zoom longue portée, vision thermique, parfois lidar. Des yeux dans le ciel, précieux pour localiser une victime ou analyser une zone dangereuse. Au mont Viso (3 841 mètres) par exemple, à la frontière entre la France et l’Italie, un drone, aidé par l’intelligence artificielle, avait permis de localiser ce qu’aucun secouriste n’avait vu à l’oeil nu. Grâce à une caméra thermique embarquée sur le drone, l’IA avait réussi à détecter un point rouge sur la bande vidéo enregistrée par l’appareil. Ce point rouge correspondait au casque de Nicola Ivaldo, un alpiniste chevronné de 64 ans porté disparu depuis plusieurs mois. L’aide technologique est cette fois intervenue trop tard mais, au moins, le corps…
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