S'abonner Se connecter
Outside
Outside : aventure training voyage culture
  • Aventure
  • Santé
  • Voyage
  • Société
  • Équipement
  • Films
  • Podcasts
affiches des candidats à l'élection présidentielle 2022
  • Société
  • Environnement

Décryptage du programme environnemental des candidats à la présidentielle : 2 sur 12 seulement tiennent la route !

  • 5 avril 2022
  • 14 minutes

La rédaction La rédaction L'équipe de rédaction est un noyau dur de journalistes passionnés, tous basés depuis un bon spot de grimpe, de trail, de ski ou de surf.

Hier, le GIEC a clairement détaillé dans le troisième volet de son sixième rapport les différentes options pour réduire au plus vite nos émission de gaz à effet de serre. Les représentants des 195 représentants des États ont même approuvé un « résumé pour décideurs ». A J- 5 des élections présidentielles, quelle place accordent à cette question essentielle les douze candidats à la présidentielle 2022 ? Pour en savoir plus, et agir en connaissance de cause, nous avons épluché leur programme. Une enquête très révélatrice.

« Les électeurs et électrices ont besoin de connaître les propositions des candidats et des candidates à l’élection présidentielle, et leurs conditions de mise en œuvre », estimaient début février les scientifiques signataires d’une tribune appelant les candidats à la présidentielle et les médias à sortir « des discours de l’inaction ». Tous, dont certains chercheurs appartenant au Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) regrettaient « l’absence de débat démocratique (…) sur les graves bouleversements en cours et à venir » et interpellaient les candidats et les médias : ces sujets d’importance cruciale pour notre avenir doivent abordés.

Une question s’imposait donc à la veille du premier tour : quelle place chaque candidat accorde-t-il à l’environnement ou plutôt, doit-on dire aujourd’hui, à l’urgence climatique? Après avoir longuement étudié, page après page, les programmes des douze prétendants à l’Elysée, un premier constat s’impose, certains en font l’un des axes forts de leur projet, quand d’autres se sont contentés de la reléguer en fin de programme, parent pauvre qu’on n’invite que parce que l’époque l’impose. Aussi la question a-t-elle été traitée à des degrés de pertinence différents, selon la famille politique des candidats. De manière générale, à gauche le sujet occupe traditionnellement une place importante parmi les propositions – exception faite de Nathalie Arthaud – contrairement à la droite. Et, sans surprise, la chasse ou le nucléaire… – thèmes de société, évoqués par une grande majorité des candidats – reflètent bien souvent un clivage droite/gauche, au risque d’omettre des éléments essentiels de la transition écologique. Ainsi si l’avenir des océans est souvent mentionné, on cherchera vainement la mention des mots « montagnes » ou « glaciers », pourtant témoins directs du réchauffement climatique, dans ces programmes pourtant parfois très étoffés. Aucune proposition n’est faite pour répondre au problème des hivers sans neige (déjà visible dans les stations de moyenne altitude) ou encore au recul des glaciers.  En revanche, aucun candidat n’a oublié la cause animale. Il est vrai que la France compte pas moins de 76 millions d’animaux de compagnie, pour près de 68 millions d’habitants et 48,7 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales…

Comment avons-nous procédé ?

Afin d’en savoir plus sur la place accordée à l’écologie, nous avons analysé l’intégralité des 12 programmes des candidats à la présidentielle 2022, sélectionnant au passage les mesures phares de chacun. Notre choix était de garder la terminologie utilisée, surprenante par moments. Un travail de recherche plus ou moins complexe, en fonction des candidats. Certains annoncent clairement leurs ambitions écologiques (Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Philippe Poutou principalement), d’autres les relayent à l’arrière-plan (Jean Lassalle notamment). Une fois ce travail effectué, nous avons classé les principales mesures dans un tableau. Dans un souci de lisibilité, nous les avons organisées en fonction de grands thèmes jugés essentiels au débat écologique, présentés par ordre alphabétique : agriculture (pesticides), alimentation, bien-être animal, chasse, déchets, énergies (émissions CO2, éolien), fonds marins, forêts, juridique, logement, nucléaire, pollution des sols, production, transition écologique, transport. C’est ce que vous trouverez ci-dessous pour chacun des douze candidats. Bien sûr, gardons à l’esprit qu’une promesse n’est pas un engagement. Rien ne nous garantit donc que ces mesures seront appliquées, mais à leur lecture, le positionnement de chacun se dessine clairement. Enfin, afin d’offrir une vision plus complète encore des candidats, nous avons intégré, en liens, les programmes officiels de chacun auxquels vous pourrez vous référer au besoin.

Cliquez sur l’affiche pour aller directement sur le programme (les candidats ont été classés en fonction de leur position dans les sondages, à l’heure où nous bouclons cet article, le 24 mars 2022).

↑ Retour Menu

Emmanuel Macron (La République en Marche) : « Make Our Planet Great Again », vraiment ?

Énergie, émission de CO2, logements, transports… Emmanuel Macron traite, dans son programme des éléments essentiels de la transition écologique, visant même à « atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ». La solution des énergies renouvelables – envisagée sur fond de développement de l’énergie nucléaire ! – qu’il préconise suffira-elle ? Au vu de la lecture des propositions du président sortant, difficile d’oublier le bilan des cinq années précédentes, bien loin du discours prononcé deux mois après son élection, « Make Our Planet Great Again». En effet, sous son quinquennat, la France a accumulé un retard considérable dans la lutte contre le changement climatique et même fait quelques pas en arrière en revenant notamment sur l’interdiction du glyphosate. Conséquence : l’État a été reconnu coupable par la justice de « préjudice écologique ». Historique ! De quoi sérieusement douter du discours du candidat Macron 2022.

Les propositions

Énergies

► Investir à la fois dans le nucléaire et les énergies renouvelables
► Créer des filières vertes 100 % françaises
► Construire cinquante parcs éoliens en mer d’ici 2050

Transition écologique

► Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, via une réduction de la consommation, le « déploiement massif » d’énergies renouvelables et la mise en œuvre immédiate d’un nouveau plan de construction de réacteurs nucléaires

Forêts

► Planter 140 millions d’arbres d’ici la fin de la décennie, soit 2 arbres par Français

Logement

► Rénover au moins 700 000 logements par an sur cinq ans

Transports

► Proposer des voitures électriques en leasing (location avec option d’achat)

Gestion des déchets

► Réduire les exportations de déchets

Bien-être animal

► Aider les animaux domestiques abandonnés

↑ Retour Menu

Marine Le Pen (Rassemblement National) : l’écologie, loin d’être une priorité

Alors que de nombreux candidats soulignent l’urgence climatique, Marine Le Pen ne place pas la lutte en faveur de l’environnement au coeur de son programme, et c’est un euphémisme. Elle s’oppose d’ailleurs farouchement aux énergies renouvelables (démantèlement du parc éolien, une mesure à l’encontre des recommandations du réseau de transport d’électricité pour atteindre la neutralité carbone), promettant de relancer la filière nucléaire en lançant trois nouveaux réacteurs EPR. En creusant un peu, on remarque sa volonté de rendre gratuits les trains aux heures creuses, justifié par le désir de « permettre aux étudiants de visiter leur famille plus fréquemment ». Un premier pas guère suffisant, sachant que les transports représentent 31% des émissions carbone. L’écologie n’est donc clairement pas une des priorités de la candidate, comme le pointait déjà en juin 2019 un rapport du Haut conseil pour le climat. Pire, on découvre qu’elle propose également une mesure consistant à ne plus interdire les produits phytosanitaires sans solution équivalente et économiquement soutenable.

Les propositions

Agriculture

► Ne plus interdire les produits phytosanitaires. Indemniser intégralement l’éventuelle mise en place de zones de non-traitement (ZNT) à proximité des habitations

Énergies

► Lancer la construction de trois nouveaux réacteurs EPR
► Arrêter tout nouveau projet éolien et solaire maritime ou terrestre

Logement

► Subventionner le remplacement des chaudières au fioul

Transports

► Rendre gratuits les trains aux heures creuses pour les 18-25 ans

Chasse

► Autoriser la chasse, « une nécessité »

Bien-être animal

► Accorder une reconnaissance constitutionnelle au statut juridique des animaux

↑ Retour Menu

Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise), l’écologie, une adaptation nécessaire

Tout comme Yannick Jadot, dont il a sans doute longuement étudié le programme, Jean-Luc Mélenchon consacre une large partie de ses propositions à la politique environnementale. D’après lui, les Français doivent s’« adapter au système de la nature » et non l’inverse, d’où les principes de « règle verte » et de « règle bleue » se résumant à « ne pas prendre à la nature davantage qu’elle ne peut reconstituer ». De plus, dans le but de réduire les émissions carbone, le candidat de la France Insoumise compte « planifier le passage à 100% d’énergies renouvelables », en misant sur la sobriété et l’efficacité principalement. À cela, au vu de la lecture du livret thématique relatif à l’énergie proposé par Jean-Luc Mélenchon, on remarque que la mise en place de cette ambitieuse mesure n’est guère détaillée, si ce n’est doubler l’éolien d’ici 2050 ou abandonner « progressivement » les énergies fossiles. Concernant les sujets de sociétés comme la chasse, débat déterminant au vu des récentes actualités, le candidat suit Yannick Jadot, en se positionnant contre (week-end et vacances scolaires).

Les propositions

Juridique

► Inscrire dans la Constitution le principe de la « règle verte » (ne pas prendre à la nature davantage qu’elle ne peut reconstituer).

Transition écologique

► Investir 200 milliards d’euros pour la transition écologique

Production

► Abolir l’obsolescence programmée et allonger les durées de garantie légale des produits
► Baisser de 65 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030

Agriculture

► Instaurer une agriculture relocalisée, diversifiée et écologique
► Interdire les pesticides les plus dangereux
► Créer un ministère de la Production alimentaire

Énergies

► Planifier le passage à 100% d’énergies renouvelables et la sortie du nucléaire
► Maintenir les projets d’éoliennes offshore

Chasse

► Interdire la chasse pendant le week-end et les vacances scolaires

Logement

► Obliger la rénovation des « passoires thermiques »

Transports

► Diminuer le recours à la voiture individuelle
► Renationaliser la SNCF
► Instaurer des droits de douane sur des critères écologiques et sociaux

Bien-être animal

► Interdire les fermes-usines d’élevage intensif
► Interdire les pratiques cruelles (déterrage, la chasse à courre, les combats de coqs…)
► Déterminer de nouvelles normes pour améliorer les conditions d’élevage : accès à l’air libre, pâturage, densité, surface minimale

Fonds marins

► Protéger 30 % du territoire maritime français
► Promouvoir un droit international de la biodiversité marine 

↑ Retour Menu

Éric Zemmour (Reconquête !) : un grand pas en arrière

La conception de l’écologie du polémiste d’extrême droite est bien différente de celle des autres candidats. Pour ceux qui auraient la mémoire courte, rappelons que fin 2021 Éric Zemmour annonçait au micro de RTL, à propos du réchauffement climatique : « la France n’a rien à voir là-dedans ». C’est pourquoi, il mise tout sur « la préservation des paysages » qui font « la beauté de la France ». Il vise également l’indépendance nucléaire au profit de l’éolien (dont il souhaite interdire les projets) avec la construction d’au moins 14 nouveaux réacteurs. A la lecture de son programme très éclaté, on apprend qu’il propose de « robotiser pour limiter les pesticides et le recours à la mains d’oeuvre étrangère ( sic !). Et rien n’est mentionné concernant les modes de transport alternatifs. Au contraire, il désire restaurer la limitation de vitesse à 90 km/h ainsi que la fin des « zones à faibles émissions » empêchant la circulation en ville des voitures les plus polluantes. Un pas en arrière, parmi d’autres.

Les propositions

Agriculture

► Robotiser pour limiter les pesticides et le recours à la main-d’œuvre étrangère

Chasse

► Sanctuariser la pratique de la chasse

Gestion des déchets

► Faire émerger une filière industrielle pour mieux recycler les plastiques

Énergies

► Interdire les nouveaux projets de construction d’éoliennes
► Construire quatorze nouveaux réacteurs

Logement

► En finir avec les passoires thermiques

Bien-être animal

► Renforcer les contrôles pour maltraitance animale dans les abattoirs et les élevages intensifs

Transports

► Prioriser les lignes de train de proximité
► Lancer le premier avion biokérosène avant 2030

Pollution des sols

► Lancer des chantiers de dépollution des sols

Forêt

► Interdire les exportations de bois brut

↑ Retour Menu

Valérie Pécresse (Les Républicains) : contre l’ « écologie punitive »

La candidate des Républicains relègue, elle-aussi, l’écologie en fin de programme. Ne croyant pas en « l’écologie punitive », elle souhaite proposer des incitations financières « plutôt que des taxes », exception faite au niveau européen où elle défend une taxe carbone aux frontières de l’Union. Tout comme Emmanuel Macron et la plupart des candidats de gauche, Valérie Pécresse vise à atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour cela, elle se focalise principalement sur le développement des transports électriques à l’origine nucléaire (construire de six nouveaux EPR ; relancement du projet Astrid). Comment compte-t-elle financer cette transition écologique ? En créant un Livret vert, résultant de la fusion du Livret A et du Livret de Développement Durable. Enfin, on peut s’interroger sur des mesures pour le moins contradictoires. Comment compte-t-elle « approvisionner 100 % des cantines publiques en produits locaux, y compris en bio, d’ici 2027″ tout en  » refusant la stratégie sans pesticide » ? Par les importations ? On craint que ce soit très compliqué si, comme elle le préconise, elle « refuse d’importer les produits alimentaires ne respectant pas les normes environnementales françaises »

Les propositions

Énergies

► Permettre aux habitants de refuser des projets éoliens
► Construire six nouveaux EPR

Agriculture

► Refuser la stratégie sans pesticide

Alimentation

► Approvisionner 100 % des cantines publiques en produits locaux, y compris en bio, d’ici 2027
► Refuser d’importer les produits alimentaires ne respectant pas les normes environnementales françaises

Gestion des déchets

► Éliminer les emballages plastiques à usage unique non recyclable à la fin du mandat

Transports

► Imposer une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne
► Simplifier les lois pour éviter l’annulation de projets ferroviaires
► Décarboner les transports en commun et individuels

Chasse

► Défendre la chasse

Transition écologique

► Atteindre la neutralité carbone en 2050
► Créer un Livret vert fusionnant Livret A et LDD

↑ Retour Menu

Yannick Jadot (Europe Ecologie – Les Verts) : l’écologie au coeur du programme

Comme on s’en doute, le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts propose de nombreuses mesures liées à la politique environnementale. Des ambitions partagées avec ses homologues à gauche, Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon, notamment sur des questions liées au logement (vaste plan de rénovation thermique de 10 milliards d’euros par an), aux transports (interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs d’ici 2030, modernisation du réseau ferroviaire par exemple), ou encore à l’agriculture biologique (interdiction très rapide des pesticides les plus controversés). Son objectif principal ? « Réduire l’empreinte carbone de la France de 55 % d’ici 2030 en vivant mieux et atteindre la neutralité carbone en 2050 ». Pour Yannick Jadot, l’écologie rétablirait une forme de justice sociale via la création d’emplois liés aux nouveaux investissements en la matière mais aussi grâce à son projet d’établir un ISF climatique.

Les propositions

Transition écologique

► Atteindre la neutralité carbone en 2050

Agriculture

► Sortir de l’élevage industriel
► Interdire les néonicotinoïdes et le glyphosate

Alimentation

► Proposer du 100 % bio et local dans les cantines

Bien-être animal

► Créer un ministère dédié à la condition animale

Chasse

► Interdire la chasse pendant le week-end et les vacances scolaires

Gestion des déchets

► Mettre en place une politique zéro-déchet

Transports

► Développer la production de biométhane
► Investir 4 milliards par an pour moderniser le réseau ferroviaire
► Stopper les grands projets ferroviaires
► Interdire la vente de véhicules neufs avec un carburant fossile à partir de 2030
► Interdire les lignes aériennes lorsque le trajet en train dure moins de 4 heures

Énergies

► Supprimer la possibilité d’aides publiques aux entreprises engagées dans les énergies fossiles
► Développer les éoliennes et le photovoltaïque
► Sortir du nucléaire de manière « responsable »

Fonds marins

► Renforcer les aires marines protégées

Juridique

► Reconnaître le crime d’ « écocide »
► Mettre en place un ISF climatique

Logement

► Investir 10 milliards d’euros par an pour la rénovation des bâtiments et les services publics

↑ Retour Menu

Fabien Roussel (Parti Communiste Français) : seul candidat à gauche favorable au nucléaire

Si certains points du candidat du Parti Communiste Français rejoignent ceux des autres candidats de gauche (élevages industriels, préservation des fonds marins, rénovation des logements et transports – avec une prime à la conversion de 10 000 €), Fabien Roussel est en désaccord sur le sujet de l’énergie. S’il souligne son désir d’atteindre la neutralité carbone pour 2050, l’un des moyens d’atteindre cet objectif est, selon lui, en plus des énergies renouvelables, le nucléaire. Pour cela, il souhaite construire six nouveaux EPR et relancer du projet Astrid – visant à fabriquer un réacteur nucléaire de 4e génération. De plus, en prônant une agence européenne spécialisée dans l’homologation des alternatives naturelles aux pesticides, on pourrait lui reprocher de ne pas réellement trancher sur le sujet. Autre point clivant avec ses camarades à gauche : la chasse, « loisir » qu’il défend, le considérant comme « essentiel » à la préservation de l’environnement.

Les propositions

Transition écologique

► Atteindre la neutralité carbone en 2050

Agriculture

► Créer une agence européenne d’homologation des alternatives naturelles aux pesticides et aux insecticides
► Empêcher le développement des élevages industriels

Chasse

► Maintenir l’autorisation de la chasse

Fonds marins

► Soutenir le moratoire de l’UICN sur l’exploitation des fonds marins
► Interdire l’exploitation minière des fonds marins

Logement

► Légiférer pour obliger à la rénovation énergétique d’ici à 2040

Énergies

► Relancer le projet Astrid visant à fabriquer un réacteur nucléaire de quatrième génération

Transports

► Relancer le fret ferroviaire et les petites lignes
► Proposer une prime à la conversion de 10 000 euros pour une voiture « propre »

↑ Retour Menu

Jean Lassalle (Résistons !) : des mesures environnementales quasi-absentes

Peu de mesures environnementales sont proposées dans le programme de Jean Lassalle si ce n’est concernant l’investissement dans les énergies renouvelables et le nucléaire (basculement vers des centrales de quatrième génération). Dans la partie intitulée « La fin des oubliés », on aurait pu s’attendre à trouver un focus sur l’écologie. Que nenni ! Relayée uniquement à la section « Relancer la recherche » proposée par le candidat, on aperçoit deux simples paragraphes dédiés aux propositions environnementales.

Les propositions

Chasse

► Défendre la chasse et la pêche

Énergies

► Stopper l’éolien
► Investir dans les énergies renouvelables
► Basculer vers des centrales nucléaires de quatrième génération

↑ Retour Menu

Nicolas Dupont Aignan (Debout la France !) : l’écologie relayée en fin de programme

Une nouvelle fois, il nous a fallu attendre la fin de la lecture du programme pour retrouver une partie dédiée à l’écologie. Malgré la volonté de multiplier les moyens consacrés à l’isolation thermique, de rénover le réseau ferroviaire et d’accélérer la mise en place de bornes de recharge rapide pour les voitures électriques, les mesures de Nicolas Dupont-Aignan ne traduisent pas l’urgence climatique actuelle. Aucun objectif chiffré visant à atteindre la neutralité carbone n’est précisé par le candidat qui met le nucléaire au centre de ses préoccupations (recherche d’un nucléaire 100% « propre »).

Les propositions

Énergies

► Ne plus implanter d’éoliennes
► Reconstruire une filière nucléaire d’excellence

Logement

► Multiplier par six les moyens consacrés à l’isolation thermique

Gestion des déchets

► Interdire les produits obsolescents et lancer un programme zéro déchets sur 10 ans pour nos océans.

Bien-être animal

► Créer un fonds national d’aide aux associations de protection animale
► S’associer à un « référendum pour les animaux »

↑ Retour Menu

Anne Hidalgo (Parti Socialiste), l’écologie, l’une de ses priorités

Tout comme Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, la candidate du Parti Socialiste a inscrit de nombreuses mesures environnementales dans son programme, de l’agriculture au logement en passant par les transports. Vis-à-vis du nucléaire, la maire de Paris envisage, comme ses homologues de gauche, une sortie progressive au profit des énergies renouvelables. De plus, elle compte inscrire, comme Yannick Jadot, le crime d’ « écocide » dans la Constitution afin de punir les comportements entraînant des pollutions graves de l’environnement. La réduction des émissions carbone et la préservation de systèmes naturels semblent être donc l’une de ses priorités, même si une vaste partie de son programme est dédié à d’autres sujets sociétaux.

Les propositions

Agriculture

► Mise en place d’une politique publique de pêche et d’aquaculture « 100 % durable »
► Un plan pour l’autonomie européenne en protéines végétales
Interdire l’usage des néonicotinoïdes

Bien-être animal

► Lancer les « assises du bien-être animal »

Énergies

► Atteindre rapidement 100 % d’énergies renouvelables
► Utiliser le nucléaire comme « énergie de transition »

Production

► Réduire de moitié les émissions de CO2 du secteur industriel

Juridique

► Reconnaître le « crime d’écocide »

Transition écologique

► Voter annuellement un budget climat
► Engager les GAFAM dans la transition écologique
► Mettre en place un ISF climatique

Logement

► Instaurer une prime pour rénover les logements

Transports

► Investir dans les petites lignes de train
► Faciliter le recours aux voitures électriques

↑ Retour Menu

Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste) répondre à l’ « urgence climatique »

Dans le programme de Philippe Poutou, l’écologie succède à l’introduction – le candidat semble y accorder une importance capitale, prônant une société « écosocialiste » (socialisation des secteurs clés de l’énergie). Visant à une « véritable transition écologique » et insistant sur l’« urgence de changer radicalement de façon de vivre et de produire », sa mesure phare, d’un point de vue environnemental, est la sortie du nucléaire en dix ans, grâce aux énergies renouvelables. Le candidat du « Nouveau Parti Anti-Capitaliste » propose également des mesures concernant les logements et les transports, indispensables dans la transition écologique. On peut raisonnablement se demander avec quel budget il compte mettre en place ces mesures répondant à une « urgence ». Une réponse à retrouver en fin de programme. Bien qu’implicitement lié à l’écologie, Philippe Poutou propose de récupérer « l’argent des ultra-riches » citant au passage le fort intéressant rapport d’Oxfam d’après lequel « de mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires français a augmenté de 86 % ».

Les propositions

Agriculture

► Vers le tout biologique sur 10 ans
► En finir avec l’élevage industriel

Chasse

► Limitation des périodes et des zones de chasse ; interdiction de la chasse pour les espèces en déclin

Forêts

► Nationalisation des forêts de plus de 20 ha

Énergies

► Sortir du nucléaire en dix ans

Transports

► Développement de l’offre de transports en agglomération et en zone rurale
► Priorité au fret fluvial et ferroviaire, Réduction drastique du transport aérien, qui doit être interdit sur les circuits courts 

VOIR TOUT LE PROGRAMME
↑ Retour Menu

Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) : pas de réelles solutions

Étonnamment, dans le programme de la candidate de Lutte Ouvrière, peu de mesures écologiques concrètes si ce n’est concernant le monde animal, qu’elle considère comme « l’une des richesses de la nature ». Si la candidate de Lutte ouvrière semble très sensible au sort des coqs de combat (comme Jean-Luc Mélanchon d’ailleurs), rien ou presque en revanche sur les énergies, ou encore le transport. Des éléments pourtant essentiels à la réduction des émissions carbone, l’unique moyen d’enrayer le réchauffement planétaire, comme le rappelle le rapport du GIEC. « Parler de transition écologique ou de planification, c’est très bien. Mais s’il n’y a pas la volonté de supprimer la propriété privée des moyens de production et d’en finir donc, avec la chasse gardée de la classe capitaliste sur le système productif, tout ça, c’est une escroquerie » détaille la candidate qui suggère ainsi que la préservation de l’environnement passe par une remise en cause de l’organisation capitaliste de la société, sans pourtant autant proposer de réelles solutions…

Les propositions

Bien-être animal

► Combattre l’élevage et l’abattage intensifs
► Opposition à la corrida ou aux combats de coqs

Chasse

► Interdire la chasse à courre
► Interdiction de la chasse deux jours par semaine, dont le dimanche

VOIR TOUT LE PROGRAMME

Article initialement publié le 25 mars 2022, mis à jour le 5 avril 2022

Photo d'en-tête : Affiches officielles de la campagne des 12 candidats (Martin Noda pour Philippe Poutou)
Thèmes :
Élections
Environnement
France
Société

À lire aussi

Télésiège vallée Chamonix été
Sylvie Sanabria

Comme le DOGE, le gouvernement français coupe le seul espace de concertation sur l’avenir de la montagne

Agir pour les glaciers
La rédaction

40% des glaciers français ont disparu : que faire pour préserver les écosystèmes libérés par la fonte ?

Villard-de-Lans avec son projet de l’Ananda Resort.
La rédaction

Projet touristique de Tony Parker à Villard-de-Lans : dénouement proche… sur fond de polémiques

The Shames mountain story
La rédaction

Au Canada : The Shames Mountain, première station de ski gérée en coop… et ça marche !

Plus d'articles

Outside le magazine de l'outdoor

Outside entend ouvrir les pratiques et la culture outdoor au plus grand nombre et inspirer un mode de vie actif et sain. Il s’adresse à tous ceux qui aspirent à prendre un grand bol d’air frais au quotidien et à faire fonctionner leurs muscles comme leurs neurones avec une large couverture de l’actualité outdoor.

Newsletter

L'aventure au coeur de l'actualité. Recevez chaque vendredi sur votre boîte mail - gratuitement et sans pub - les meilleurs articles publiés dans Outside.

Liens

  • A propos d’Outside
  • Abonnements
  • Retour d'aventure
  • Mentions Légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • 1% for the Planet
  • Offres d’emploi
© Outside media 2025
Activer les notifications