Le 5 juin, à l’avant-dernier jour des World Surfing Games, Pauline Ado remportait son billet pour les JO de Tokyo à l’issue d’une compétition épique. Deux ans plus tôt, elle était au fond du trou, même pas sélectionnée dans l’équipe de France. Comment remonter la pente quand tout vous lâche ? C’est la question que nous avons posée à la surfeuse d’Anglet, dont le parcours gagnant en a surpris plus d’un, mais sans doute pas Izipizi, toute jeune marque de solaires qui n’a pas attendu qu’elle monte sur le podium ce jour-là pour lui faire confiance.
« Qualifiée pour les Jeux Olympiques de #tokyo2020🇯🇵 ! En me levant ce matin j’ai encore du mal à y croire 🤩 On peut dire que je reviens de loin. », postait Pauline Ado le 6 juin sur Instagram. A quelques semaines seulement de l’ouverture des Jeux Olympiques où le surf va faire son entrée, qui en effet aurait misé sur la Française lors des World Surfing Games ? D’abord déçue de tomber en repêchage, Pauline déjoue tous les pronostics, s’impose et ce faisant, décroche sa place pour Tokyo ! Un duel que la presse surf qualifiera d’ « historique » car tout s’est joué sur une série et sur quelques secondes ce jour-là au Salvador. Une qualification inespérée que la surfeuse accueillera avec des larmes de joie.
(worldsurfleague.com / Poullenot)
« Je suis une outsider ! »
A 30 ans et un parcours semé de très hauts mais aussi de quelques très bas, elle rejoint Johanne Defay, Michel Bourez et Jérémy Florès, déjà qualifiés, eux, avant même les Mondiaux. Dès lors l’équipe de France de surf s’impose comme l’une des six nations, avec les États-Unis, le Brésil, l’Australie, le Japon et le Pérou, à se présenter à Tokyo avec quatre athlètes. Le maximum. Une gageure que l’on doit à une athlète qui, au vue de ses résultats ces dernières années, se considère encore comme « une outsider », nous confie-t-elle. « A Tokyo, tout dépendra des conditions du jour et contre qui je vais tomber », explique-t-elle.
Il est vrai qu’en face, les pointures ne manquent pas. Des américaines Carissa Moore et Caroline Marks, à la Française Johanne Defay – propulsée récemment 2e mondiale – en passant par la Brésilienne Tatiana Weston-Webb, sans parler des Australiennes. « Alors, j’ai de l’ambition, mais je ne mets pas de la pression. Je prends la chose de manière hyper positive. Une philosophie acquise dans la douleur et les larmes mais qui fait aussi sa force aujourd’hui. »
(WSL / Bennet / Poullenot)
« J’ai pris une grosse claque »
Tout avait pourtant commencé en flèche pour Pauline. Native du Pays-Basque, elle n’est pas issue d’une famille de surfeurs, mais la plage n’est pas loin et très vite elle est prise par le plaisir de l’eau et de la glisse. A 9 ans, elle demande son premier surf à ses parents. Ils ne sont pas très chauds, mais ils cèdent. Bien leur en prit, un an plus tard, Pauline engrange sa première victoire en compétition. Ce n’est qu’un début. A 13 ans, elle rejoint l’équipe de France, à 15 ans elle est championne du monde junior, on est alors en 2006. Onze ans plus tard, elle est championne du monde. Contre toute attente s’enchaînent alors deux saisons difficiles où elle va jusqu’à perdre sa place dans l’équipe de France. « J’étais au fond du seau ! » se souvient-elle. « J’avais mal abordé mes objectifs. Je n’avais pas mis le focus au bon endroit. J’ai pris une grosse claque qui, au final, m’a aidé à prendre du recul.
Pour remonter la pente, j’ai dû repenser mon approche et repartir sur d’autres bases, me reconcentrer sur ma progression au quotidien, sur la performance en soi. Et pas sur l’objectif d’arriver en quart, demi ou finale. Discuter avec mon entourage proche m’a beaucoup aidée, car nous, les athlètes, sommes un peu enfermés dans notre tête. Les échanges avec des psychologues du sport, avec mes entraîneurs, mais aussi mon mari, très impliqué dans ma carrière, ont été essentiels. Même si j’avais déjà connu un passage à vide, un burn out, en 2014, qui m’avait laissée complétement démotivée. Je n’avais même plus envie d’aller à l’eau. Ne restait qu’une question : qu’est-ce que je vais faire maintenant ? »
(WSL / Poullenot / Nichols)
« Avec les enfants autistes, c’est plus qu’un cours de surf »
Un passage à vide qui n’a duré que quelques mois, suffisamment pour laisser surgir pas mal de questions, mais aussi faire prendre du recul à une athlète impliquée depuis 2009 auprès de l’association Handi Surf, dont elle est la marraine. « Ces jeunes que je rencontre, autistes ou handicapés moteur, ont des histoires hyper inspirantes. Ca nourrit l’âme, surtout pour un sportif pro, toujours menacé par la place démesurée que peut prendre son égo. Quand tu frôles l’égocentrisme, voir ces surfeurs mettre tout ce qu’ils ont dans la glisse, ça remet tes soucis en perspective ! »
Douze ans déjà qu’entre deux compétitions internationales Pauline Ado prend le temps de transmettre sa passion et de partager des moments de bonheur dans l’eau avec des personnes en situation de handicap. « Une bouffée d’oxygène », explique-t-elle. « Avec les enfants autistes, c’est bien plus qu’un cours de surf », poursuit-elle. « Souvent, ils ont peur de l’eau, mais petit à petit, il se passe quelque chose. En découvrant la sensation de glisse, ils s’éclatent. Leur joie est tangible, et le plaisir décuplé pour moi, c’est incroyablement satisfaisant. Même si au début, j’avais peur de ne pas être la hauteur, pas capable de les accompagner.
J’avais bien une expérience du handicap pour m’être entraînée il y a quelques années avec Bethany Hamilton, que je connais bien. Mais elle est incroyable, ne parle jamais de son handicap et fait tout comme toi et moi. Y compris sur la planche ! Avec les enfants autistes, c’est différent, plus complexe mais tellement gratifiant. On voit leur évolution, nous racontent les familles. Outre la découverte du surf, j’interviens aussi parfois au niveau du matos. Récemment encore j’ai surfé avec un jeune, amputé d’une jambe suite à un accident de voiture, et l’ai conseillé sur l’inclinaison à apporter à sa prothèse pour améliorer son surf. Je me suis aussi rapprochée de l’équipe de France handisurf. On fait des sessions ensemble, l’occasion d’échanger, de partager des conseils à la veille de compétitions, des épreuves toutes récentes pour les handisurfeurs. Là aussi, c’est très inspirant ».
« Surfer t’apprend à t’adapter, et vite ! »
Pas de place pour le faux donc dans la vie de la surfeuse. On ne s’étonnera guère qu’à l’heure de choisir ses sponsors, elle mise sur des équipes à son image, positives. Ainsi, quand Izipizi, toute jeune marque française de lunettes partie de rien il y a dix ans, lui propose de la soutenir, ce qui la séduit, c’est son état d’esprit. « Son côté authentique m’a plu. C’est important dans ma vie. Et puis aussi leur philosophie ‘pas prise de tête’. Tu vois, moi je kiffe ce que je fais. Et ça, ça colle bien avec la marque, exigeante – capable de sortir des produits très techniques pour le ski ou le surf, conçus à partir de matériaux bio-sourcés, comme leurs dernières solaires, Zénith et Speed – mais aussi très relax. » Des accessoires élaborés avec l’appui des riders pros d’Izipizi, Pauline Ado, mais aussi le freeskieur Kevin Rolland. Avec eux, le message passe bien, et de préférence sur le terrain, explique la surfeuse. « Avec Quentin Couturier, le boss d’Izipizi, on va parfois surfer ensemble, sur la côté basque. Pour le kiff, mais c’est aussi l’occasion de lui faire des retours sur les produits. C’est plus naturel qu’une réunion entre quatre murs ! ».
Plus efficace aussi, car depuis sa qualification arrachée en dernière minute, le compte à rebours a commencé pour la championne. « Il me faut switcher vite, m’adapter à cette perspective, donner le maximum et l’appréhender de manière positive », explique-t-elle. Mais s’il y a un truc que t’apprends dans le surf, outre l’humilité face à l’océan, c’est à t’adapter. Car tu ne sais jamais ce que la houle te réserve. Alors, comment je réagirais si je ne montais pas sur le podium à Tokyo ? C’est toujours une déception bien sûr, mais tout dépend de la façon dont j’aurais perdu et si, malgré tout, j’ai réussi à m’approcher de mon niveau. Mon expérience me conduit aujourd’hui à être moins dure avec moi-même et à me situer plus dans une optique de progression, en gardant bien en tête cette petite phrase de Phil Jackson, l’entraîneur de la NBA : Gagner, c’est important pour moi, mais ce qui me rend vraiment heureux, c’est le sentiment d’avoir tout donné. Quoi que je fasse ». Lors des Mondiaux, au Salvador, c’était le mantra de Pauline. Plutôt inspirant. Et payant !
Á propos d’IZIPIZI
Depuis 2010, la marque s’est lancée dans le pari fou de donner le « smile » aux 2,5 milliards de personnes atteintes de presbytie dans le monde. Un long chemin passionnant qui lui a permis aujourd’hui de devenir un acteur incontournable des lunettes pour toute la famille et tous les moments de la vie. Un engagement sur l’accessibilité, la qualité, le style et la durabilité que l’on retrouve dans son offre solaire pour les pratiques outdoor.
Zenith, le modèle conçu pour la randonnée
Développée en partenariat avec le team athlète, la ZENITH est le modèle adapté pour les activités de randonnée et de trek intenses, en condition de forte luminosité.
Speed, le modèle pour les sports de vitesse
Co-développée avec les athlètes IZIPIZI, la SPEED est le modèle idéal pour les sports de vitesse tels que le VTT, le vélo de route ou encore le parapente.
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Photo d'en-tête : WSL / Poullenot- Thèmes :
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