Après une saison 2025 déjà riche en rebondissements, cap sur le rendez-vous phare de ce début de mois d’août : samedi 9 août, à 11 heures, la 52e édition de Sierre-Zinal, surnommée « la course des cinq 4 000 mètres » pour les sommets qui dominent la vallée (Weisshorn, Zinalrothorn, Obergabelhorn, Cervin et Dent Blanche). C’est l’ultime étape des Golden Trail World Series avant la grande finale d’octobre à Ledro-Trentino. Sur le parcours le plus rapide du circuit – 31 kilomètres, 2 200 mètres de dénivelé positif et 1 100 mètres de négatif – l’absence de Kilian Jornet, recordman du nombre de victoires et auteur du temps de référence en 2024 (2 h 25 min 34 s), laisse le champ libre à une édition plus ouverte que jamais. Un plateau d’exception prêt à faire trembler le chrono, avec en prime la présence inattendue de Katie Schide.
Kiriago, Elazzaoui pour la victoire
Chez les hommes, tous les regards se tourneront vers Philemon Kiriago. Vainqueur en 2023, battu d’un souffle par Jornet en 2024 — à seulement une seconde et demie du record — le Kenyan revient plus affûté que jamais. Face à lui, le Marocain Elhousine Elazzaoui, champion en titre et leader actuel du circuit, espère enfin briller sur cette course où il n’a encore jamais exprimé tout son potentiel. On guettera aussi le retour de l’Espagnol Andreu Blanes, vainqueur en 2022, de retour après deux années consacrées à la piste et à la route, ou encore l’Ougandais Leonard Chemutai, finaliste olympique sur 3 000 m steeple et champion du monde Up & Down, dont la vitesse pourrait faire des ravages. Patrick Kipngeno, autre Kenyan habitué du podium à Zinal, viendra compléter cette meute affamée, tout comme le Suisse Roberto Delorenzi, le Français Sylvain Cachard, l’Américain Christian Allen et le Valaisan Lucas Nanchen, meilleur local engagé.
Katie Schide face aux reines de Zinal
Chez les femmes, le scénario promet tout autant d’intensité. L’Américaine Katie Schide, double lauréate de l’UTMB, s’aligne pour la première fois sur Sierre-Zinal avec l’envie de bousculer la hiérarchie. Mais il faudra compter sur la Kényane Joyline Chepngeno, révélation de 2024, victorieuse sur cette épreuve pour sa première sortie hors du Kenya, qui revient cette année forte de son expérience. La Suissesse Maude Mathys, quadruple vainqueure et détentrice du record, n’a pas été épargnée par les blessures ces derniers mois, mais l’icône locale prend toujours le départ ici avec la ferme intention de jouer les premiers rôles. Philaries Kisang, régulière sur le podium ces dernières années, ou encore Joyce Njeru, en pleine forme après plusieurs victoires internationales, seront elles aussi à surveiller de près. On attend également les débuts sur ce tracé de Caroline Kimutai, victorieuse en Chine cette saison, sans oublier la Chinoise Miao Yao, l’Américaine Anna Gibson et la Valaisanne Oria Liaci, qui avait terminé huitième l’an passé.
Une fête qui commence à l’aube
Comme toujours, la fête commence bien avant le départ des élites. Dès l’aube, entre 4 h 45 et 6 h 15, les milliers de coureurs amateurs s’élancent sur le même parcours. Cette année encore, 6 800 participants ont été sélectionnés parmi plus de 20 000 candidatures. Après la longue ascension jusqu’à Ponchette, le passage par Chandolin, l’emblématique hôtel Weisshorn et le point culminant de Nava à 2 424 mètres, il faudra encore négocier la descente technique vers Zinal. Très souvent, la course se joue dans le dernier kilomètre.
Infos pratiques et diffusion
Les vainqueurs repartiront avec 2 000 francs suisses, et 6 000 supplémentaires si un record tombe. En plus de sa retransmission sur Youtube, la course sera diffusée en direct à la télévision sur HBO Max, Eurosport, Discovery+, TNT Sports, RTS et Canal 9.
Photo d'en-tête : GTWS / Mathis Decroux- Thèmes :
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