La Rampage est de retour dans le désert de l’Utah. Mais cette année, la plus prestigieuse des compétition freeride devra composer avec la pluie. Initialement prévues les 16 et 18 octobre, les finales ont été repoussées de vingt-quatre heures en raison des intempéries : les femmes s’élanceront finalement vendredi 17, les hommes dimanche 19. Un léger contretemps qui ne devrait rien enlever au spectacle VTT de l’année, à suivre en live.
Les lignes sont prêtes. Depuis une dizaine de jours, les shapers s’activent sous le soleil du désert de Virgin, en Utah, pour sculpter les lignes que leur rider s’apprête à suivre. Chaque athlète dispose de deux shapers et d’un temps limité pour construire sa ligne, sans engins mécaniques : tout se fait à la pelle, à la pioche et au seau. Après plusieurs jours de shaping intensif, les riders ont ensuite droit à une phase de test pour ajuster les trajectoires et valider les sauts. Comme en 2024, les femmes sont de retour sur le site : leurs finales auront lieu vendredi 17 octobre, celles des hommes dimanche 19, à partir de 18 h, heure française.
Côté format, pas de changement. Chaque rider dispose de deux runs, notés sur 100 points. Seule la meilleure note est retenue. En cas d’égalité, c’est le cumul des deux descentes qui départage les concurrents. Le jury, composé d’anciens riders et de spécialistes du freeride, évalue les runs selon plusieurs critères : amplitude, créativité, fluidité, style et difficulté technique. L’ensemble doit former une ligne cohérente, fluide et engagée — fidèle à l’esprit de la Rampage.
Le point sur les favoris
Côté féminin, le plateau reste solide. L’Américaine Hannah Bergemann fera son retour après une longue blessure qui l’avait tenue à l’écart de la première édition féminine. La Néo-Zélandaise Robin Goomes, tenante du titre, revient quant à elle défendre sa victoire de 2024. Derrière, les Canadiennes Georgia Astle (2ᵉ l’an dernier), Casey Brown (3ᵉ) et Vaea Verbeeck, toutes trois préqualifiées, s’annoncent comme de sérieuses prétendantes. Reste à voir si l’une des huit invitées pourra bousculer la hiérarchie.
Chez les hommes aussi, le plateau est relevé, même si un grand nom manquera à l’appel. Un grand absent : Brandon Semenuk. Le Canadien, double tenant du titre et figure incontournable du freeride, ne sera pas au départ cette année. Ni Red Bull ni lui n’ont communiqué les raisons de son absence. Pour le reste, le plateau reste impressionnant. Le Polonais Szymon Godziek, deuxième en 2024, revient pour une septième participation, toujours avec la même créativité. Le Canadien Tom Van Steenbergen, formé au BMX et au downhill, aura lui aussi une carte à jouer. L’an dernier, il avait décroché le best trick avec un front flip depuis le plus grand drop de sa ligne. Derrière eux, Bienvenido Aguado, vainqueur en 2023, et Thomas Genon, fidèle au rendez-vous pour la douzième fois, seront à suivre de près.
On suivra de près Tomas Lemoine, seul Français engagé cette année. À 28 ans, il a déjà un long parcours derrière lui : des débuts sur les pistes des bike parks à cinq ans, 36 podiums sur le circuit Crankworx, et une troisième place au Red Bull Joyride en 2022. Rider complet, à l’aise aussi bien en slopestyle qu’en freeride, il tentera cette fois de s’imposer dans le décor minéral de la Rampage.
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