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5 mars : la France déjà en dette climatique

  • 5 mars 2020
  • 2 minutes

La rédaction La rédaction L'équipe de rédaction est un noyau dur de journalistes passionnés, tous basés depuis un bon spot de grimpe, de trail, de ski ou de surf.

En deux mois à peine, la France a déjà atteint le plafond d’émission de CO2 qu’elle espère respecter à compter de 2050, révèle une étude du cabinet de conseil Carbone 4. À ce rythme, elle ne tiendra son objectif qu’en…2085, nouvelle preuve du retard qui ne cesse de s’accumuler en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Vous connaissiez peut-être le « jour du dépassement », date à laquelle les hommes ont consommé l’ensemble des ressources que la planète peut générer en une année – 29 juillet pour 2019. Voici venu le « jour du dérèglement », ce jeudi 5 mars, date à laquelle la France creuse son déficit climatique et dépasse déjà le seuil d’émission de CO2 qu’elle cherche à atteindre en 2050.

De quoi s’agit-il exactement ?

Le « jour du dérèglement » se base sur les objectifs fixés par la France à horizon 2050, inscrits dans un décret relatif à la stratégie bas-carbone et aux budgets carbone. Afin d’être neutre d’ici le milieu du siècle, la France ne devra pas émettre plus de 80 millions de tonnes de CO2 chaque année – compensées par des puits de carbones naturels, comme les forêts par exemple. Or ce jeudi 5 mars, ce seuil est déjà dépassé et à ce rythme, l’espoir d’atteindre l’objectif à la date souhaitée est tout bonnement irréaliste.

Réalisée par le cabinet de conseil spécialisé dans les questions de transition énergétique Carbone 4, l’étude a été menée pour le compte des quatre associations de « l’Affaire du siècle » (Notre affaire à tous, Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, Oxfam France et Greenpeace France), celles-là mêmes qui avait attaqué l’État pour « inaction climatique ».

⚠️Le 5 mars 2020 = le #JourDuDereglement

L'Etat 🇫🇷 a épuisé tout son compte carbone et vit à découvert climatique jusqu'à la fin de l'année.

Du coup, on se dit qu'il serait peut-être temps d'agir, ou toujours pas ?! https://t.co/AUVvT7O5h4 pic.twitter.com/5CspWcqqeh

— L'Affaire du Siècle (@laffairedusiecl) March 4, 2020

« Il ne reste qu’une génération… »

Célia Gauthier, responsable climat-énergie à la Fondation Nicolas Hulot, insiste sur la nécessité d’accélérer la lutte : « Chaque jour où l’on procrastine vient creuser notre dette climatique. Or, on ne voit aucune redirection du gouvernement par rapport au retard accumulé. » C’est bien là que se situe le noeud du problème : la France s’est fixé des objectifs de long terme, et semble vouloir repousser les efforts à fournir à plus tard. Preuve en est, le gouvernement a révisé la Stratégie nationale bas carbone, outil de pilotage de la politique climatique française, afin d’augmenter les seuils d’émissions pour la période 2019-2023. Ce retard était déjà pointé du doigt l’année dernière par le Haut Conseil pour le climat, organe indépendant, dans son rapport annuel daté de juin.

Une nouvelle preuve de l’impact de l’homme sur le climat

Ironie du sort, à l’heure où la France vit son « jour du dérèglement », les conséquences de l’épidémie de coronavirus apporte une nouvelle preuve de l’impact de l’homme sur le climat. Selon le site spécialisé Carbon Brief, l’épidémie aurait entraîné une réduction de 100 millions de tonnes des émissions de CO2 dans le monde, dont la grande majorité en Chine où la production industrielle a baissé de 15% à 40% par secteur.

Carte réalisée par la NASA montrant le taux de dioxyde d’azote présent dans l’air en Chine.
À gauche en janvier 2020, à droite en février de la même année. (ESA / NASA)

Si le ralentissement de l’économie mondiale inquiète les bourses et de nombreuses entreprises qui dépendent pour beaucoup des approvisionnements chinois, elle est en même temps un souffle pour la planète. Bien plus qu’une crise sanitaire, le coronavirus nous amène à réfléchir sur nos modèles de production et de consommation.

Photo d'en-tête : Florian Olivo
Thèmes :
Covid-19
Environnement

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