Le combat impressionnant de Mari Salvesen dans « Belly Full of Bad Berries », 8a trad

  • 15 avril 2022
  • 2 minutes

Connue pour sa polyvalence, la grimpeuse norvégienne vient de réaliser l’ascension de « Belly Full of Bad Berries », immense fissure logée dans Indian Creek, au fin fond de l’Utah. Une voie mythique, qu’avant elle une seule personne était parvenue à flasher. L’une des plus grosses performances de l’histoire de l’escalade en fissures, à découvrir dans un film de 14 minutes extrêmement impressionnant.

En 1997, Brad Jackson réalisait la première ascension de « Belly Full of Bad Berries », large fissure qui remonte un dévers très prononcé à 45° sur 25 mètres. Située sur le mur Critic’s Choice, dans l’Indian Creek (Utah), cette voie mythique et très esthétique attire depuis la convoitise des meilleurs grimpeurs du monde. Alex Honnold et Adam Ondra s’y sont cassés le nez à plusieurs reprises, et à ce jour seul Pete Whittaker était parvenu à en faire la première ascension flash, en 2011. Il aura fallu attendre plus de dix ans pour que Marie Salvesen releve le défi, avec succès. Pour l’encourager et la guider de leurs conseils, au pied du mur, deux pointures. Pete Whittaker lui même (son compagnon) et Tom Randall. Sidéré par la détermination et la technique de la Norvégienne, ce dernier explique que la grimpeuse a dû changer ses méthodes sur au moins 1/3 de l’itinéraire par rapport à celles qu’ils ont données avec Pete. Ce qui rend la réalisation encore plus impressionnante. .

La Norvégienne a découvert l’escalade en accompagnant sa mère à un cours dans une salle de sa ville, du côté de Bergen. « Je plaçais mes pieds très haut, comme je le fais toujours », raconte Mari sur le site de DMM, son sponsor,  « Et je me souviens ne pas avoir grimpé jusqu’au sommet parce qu’à chaque fois que quelqu’un y arrivait, le groupe applaudissait. Mais, moi j’étais bien trop timide. » Avec elle, toute la famille, son frère et son père, va se mettre à l’escalade. Et, de la salle, ils passent à l’extérieur et commencent à grimper en falaise. « C’était beaucoup plus gratifiant » se souvient-elle. « Il y avait plus à faire que d’atteindre des prises colorées, il y avait du vent et de l’exposition et [cela] représentait un défi que je n’avais pas encore connu avec l’escalade en salle. » Depuis elle n’a cessé de repousser ses limites, avec un plaisir évident si l’on en juge par son dernier exploit. 

Photo d'en-tête : Wide Boyz
Thèmes :