La France s’apprête à signer un chèque en blanc. Et ce, en pleine période de rigueur budgétaire. Car à l’heure où l’on parle d’effectuer des coupes dans le budget des hôpitaux publics ainsi que dans celui de d’éducation nationale notamment, le gouvernement et les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes vont devoir s’engager, le 1er octobre au plus tard, à éponger les futurs déficits des Jeux Olympiques d’hiver de 2030. C’est désormais l’unique condition pour que ces derniers aient lieu dans l’Hexagone. Mais à combien s’élève la contribution de l’État dans le budget de ces olympiades ? Cet événement va-t-il forcément être déficitaire ? Si oui, pourquoi ? Le point avec Valérie Paumier, présidente et fondatrice de « Résilience Montagne », association en faveur de la transformation de l’économie dans les milieux montagnards et les vallées. Concrètement, quelle est la contribution de l’État dans le budget des JO 2030 ? C’est complexe parce que le dossier a tellement été monté rapidement, en quelques mois seulement, que pour le moment, tous les chiffres sont donnés à la louche [le dossier de candidature annonçait 2 milliards d’euros, mais un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) publié fin juillet mise plutôt sur un budget global de 2,4 milliards d’euros, ndlr]. Les subventions publiques sont prévues à hauteur de 460 millions d’euros. [Elles pourraient atteindre entre 800 et 900 millions, selon l’IGF, ndlr]. Il n’y a pas eu de réelles études concernant le projet. Donc là, le budget est régulièrement revu à la hausse. C’est le cas pour la plupart des olympiades. On le voit avec Paris 2024 par exemple [les dépenses totales approcheraient les 11 milliards d’euros, contre moins de 4 milliards d’euros initialement, ndlr]. Alors que l’on avait eu beaucoup plus de temps pour construire le dossier. Quoiqu’il en soit, la dérive budgétaire est là. Nombreux sont celles et ceux qui partent du principe que l’événement va être déficitaire. Comment peuvent-ils l’affirmer ? Déjà, parce que des JO sont toujours structurellement déficitaires…
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