46 jours déjà que, sac au dos, il a quitté Paris. Dans les pattes : 1 300 kilomètres. Et 3 700 km devant lui avant d’atteindre le Nordkapp, en Norvège. Le point le plus au nord de l’Europe, situé bien au-dessus du cercle polaire arctique. En plein hiver. Un challenge pour ce gars de 30 ans que la déprime gagne quand les jours raccourcissent et que l’obscurité s’installe. Mais c’est justement pour cela qu’il s’est fixé cet objectif. Parce que c’est un challenge, mais presque une plaisanterie quand il pense à tous les sans-abris condamnés au froid. C’est pour eux qu’il a pris la route le 5 octobre, espérant arriver à bon port en avril 2026, après avoir collecté de quoi leur apporter un peu de confort et de sécurité. Sa façon à lui de « faire sa part », soutenu cette fois par Columbia, l’un des leaders mondiaux de l’équipement outdoor. Une première qui change un peu la donne pour lui au niveau technique, mais certainement pas le fond. Mehdi n’a pas attendu les sponsors pour découvrir la marche et donner un sens à sa vie, comme on le comprend en l’accompagnant le temps de quelques kilomètres alors qu’il traverse la République tchèque.
Mehdi, on l’avait suivi sur son Paris-Marseille à pied, un périple décidé sur un coup de tête. Les médias avaient adoré l’histoire de ce jeune Parisien de 19 ans, qui après avoir raté son bac, s’était lancé, seul, sur plus de 750 km alors qu’il n’avait jamais fait que des balades de deux heures dans Paris. Ça, c’était en 2015. Depuis, il a renouvelé l’expérience, jetant son dévolu sur d’autres villes. Toujours depuis chez lui, dans le 19e arrondissement de Paris, avec les moyens du bord, entre deux petits boulots alimentaires. Dix ans après sa première épopée sudiste, c’est vers le Grand Nord qu’il a mis le cap avec le soutien de Columbia, une marque qui en connaît un bout sur la rando. Mehdi l’avait contactée après avoir entendu parler de sa Columbia Hike Society, plus qu’un club, une véritable communauté de randonneurs. Ses propres marches associées à des projets humanitaires faisaient totalement sens pour Columbia. Mi-novembre, c’est donc sur la route qu’on l’appelle. « J’ai du réseau, la batterie chargée, vas-y, tu me tiendras compagnie », dit-il en se marrant.



Tu es où, là, Mehdi ?
Là, je suis à 80 km de Prague. Pas vraiment mon objectif pour ce soir, non, c’est un peu utopique. [ Nous apprendrons plus tard que, contre toute attente, Mehdi a atteint Prague le lendemain de notre entretien, à 5h du matin, après 85 km de marche… pour rejoindre sa femme qui l’attendait là bas.]
Ça fait combien de temps que tu es parti de Paris pour le Cap Nord ?
Je pense que ça fait 46 jours. Soit 1300 kilomètres. Pourquoi le Cap Nord ? Ben, je ne connaissais pas cette région, mais lorsque j’ai fait Paris-Alger à pied [en hommage à son père décédé], sur le retour je suis passé par le Maroc et par Tarifa, le point le plus au sud de l’Europe. Je me suis posé la question : il est où le point le plus au nord ? J’ai regardé et j’ai laissé ça dans un coin de ma tête…
Comment ça se passe depuis ton départ ?
J’ai l’impression que chacune de mes marches est là pour m’apprendre quelque chose de nouveau. Avec celle-là, je suis tout le temps surpris. Le contact est encore plus facile avec les gens, j’ai trouvé très souvent un endroit où dormir, même sans le demander. Je n’aime pas m’imposer, je ne demande jamais si je peux dormir chez eux. Je demande au maximum si je peux mettre ma tente dans le jardin. J’ai été étonné de voir comment j’ai été hébergé en France, en Belgique, au Luxembourg. Un peu moins en Allemagne, sans doute la barrière de la langue. Et toujours avec autant de bienveillance. J’ai peut-être le contact beaucoup plus facile maintenant. Je ne sais pas ce qui explique ça. Après, ce qui est un peu plus difficile, c’est la nuit. Je rencontre moins de personnes. Après 18 h… on a l’impression qu’il est 23 h. Je découvre l’hiver. Et plus je vais aller vers le nord, plus ça va être le cas. Je savais que ça allait être difficile pour moi. J’ai du mal avec cette période-là de l’année, quand la nuit tombe tôt. Ça me déprime un petit peu. C’est pour ça aussi que j’ai choisi de faire ce voyage-là : un vrai challenge. Mais je le vis plutôt bien parce que je sais qu’à un moment ou à un autre, si je n’ai pas trouvé d’endroit où m’installer, je trouverai quelque chose. Je dors de moins en moins dans la tente. Souvent sur un banc à l’abri, autant à l’abri des regards que possible. C’est juste parfois un peu frustrant. En plein jour, je me dis que l’endroit serait magnifique. Mais ça fait partie de l’aventure et c’est ça que j’aime.
Tu comptes aujourd’hui une belle série de parcours, une solide communauté sur les réseaux, comment te considères-tu aujourd’hui ? Comme un marcheur, un randonneur, un influenceur ?
Moi, je me vois vraiment comme un marcheur. Avant, c’était une aventure, mais maintenant, je le vois un peu plus comme un mode de vie où là, je me dis, hop, je switch. Et je passe de ma vie un petit peu plus « traditionnelle », et je pars vivre comme j’aime vivre. Quant à « influenceur »… C’est souvent un peu péjoratif, malheureusement. Mais en soi, je sais que j’ai influencé des gens, mais à faire de la marche ! Et ça, j’en suis très fier. Mais « marcheur », oui, ça me correspond bien.
Quand tu ne marches pas, tu fais quoi ?
Je ne me consacre pleinement aux aventures que depuis janvier de cette année. Sinon, avant, je faisais des petits taffs à droite, à gauche. J’étais serveur. Sinon, en cuisine. Ou encore, des années avant, je lavais des voitures. En fait, marcher, c’était ma manière d’aller en vacances. Je travaillais toute l’année, j’économisais et je partais.



Donc, te voilà à 30 ans, et « marcheur pro ». Ça veut dire qu’on a des sponsors sympas qui te filent des chaussures et un sac à dos, et qui, en plus, te permettent de vivre ?
Oui, c’est ça. C’est aussi une aide pour faire mes aventures. Là où j’ai eu le déclic, c’est à la sortie de mon aventure des six mois seul, où là, j’ai fait un peu l’inverse de la marche, puisque je suis resté six mois dans une montagne, sans contact avec l’extérieur, sans téléphone portable, sans écran, pour faire le plein d’activités artistiques, faire du sport, pour me recentrer sur moi-même, et lire. Je m’étais installé à El Arenal, un petit village à 200 km de Madrid, à environ 1000 m d’altitude, où j’avais trouvé une maison. J’ai eu cette idée pendant ma marche de Paris à Alger. La première personne à qui j’ai parlé de ce projet, c’est quelqu’un qui m’a parlé de son village d’origine, j’avais l’impression que c’était là-bas que je devais passer ma retraite. Il a trouvé mon projet complètement fou. Mais il m’a filé le contact d’agriculteurs qui me ramenaient des bacs de fruits et légumes une fois par semaine, sans contact, pour que je ne voie absolument personne. Pourquoi cette retraite ? Pendant mon Paris-Alger, j’étais constamment en mouvement pendant un an et deux mois. Je me sentais vraiment très confortable. Un petit peu trop peut-être. Certes, c’était difficile, mais je m’étais habitué à la difficulté, donc je voulais faire vraiment l’opposé, voir ce que ça fait de ne parler à personne. Voir si on a besoin les uns des autres. Je pensais que la seule façon de répondre à cette question-là, c’était de l’expérimenter, tout simplement.
Et tu as tenu le coup ?
J’ai commencé ma retraite le 13 mars 2024. J’ai tenu trois mois seulement. En juin, j’ai repris le contact avec ma femme et ma mère, et je me suis autorisé à aller dans le village. Après, je suis resté seul les trois mois d’après, sauf que j’avais le droit, de temps en temps, d’aller au village et de téléphoner à ma femme et à ma mère. Et je me suis rendu compte que le plus dur, ce n’est pas de marcher sur la route et de porter son sac, mais de rester seul pendant trois mois. Oui, sans hésitation, c’est 100 fois plus dur. La solitude poussée à l’extrême, c’est un peu synonyme de mort, d’exclusion. Et pendant ces trois mois-là, j’aurais donné n’importe quoi pour avoir un sourire, ou juste quelques mots. Mais finalement, ça en fait une magnifique aventure.
Qu’as-tu retiré de cette retraite ?
Une journée de 24 heures, ça paraît être une semaine. Le temps passait tellement lentement. Mais je me suis rendu compte que j’avais tendance à penser qu’avant, si je ne pouvais pas faire certaines choses, c’était à cause des autres. Mais j’ai compris que le problème, c’est jamais les autres, c’est soi. C’était la vérité la plus dure à avaler, mais la plus belle. Et, passé un certain cap, on se responsabilise. Je pense qu’à travers cette aventure, je me suis responsabilisé. Ça, c’est une des leçons de cet épisode. J’accorde aussi encore plus de valeur aux échanges avec les autres. Quand on donnerait n’importe quoi pour avoir un sourire, on se rend compte que la communication, l’échange, l’amour, avec un ami, avec sa femme, ses parents, c’est une chose que je chéris beaucoup plus. Quand on rentre dans son quotidien, on a tendance parfois à l’oublier, mais j’ai souvent cette piqûre-là de rappel qui fait que si je pense à quelqu’un, je l’appelle. Je ne loupe pas le coche !

Enfant, quand tu pensais à un marcheur, ça représentait quoi pour toi ?
En fait, je n’avais aucune connaissance du monde de la randonnée. Je sais juste que j’aimais bien marcher à Paris, parce que je détestais les transports en commun. Mon premier lien avec la marche, c’était ça. Sinon, parfois, on s’appelait avec des amis, et on se disait « promenade ! », et on se promenait, sans réel but. Après, on s’est demandé combien de temps ça pouvait prendre de marcher de Paris à Marseille. J’ai vraiment pris la question au sérieux : rentré chez moi, j’ai commencé à tracer l’itinéraire et je suis revenu le lendemain voir ce même groupe d’amis, j’ai dit que j’allais le faire. Bien évidemment, je me suis retrouvé tout seul ! À l’époque je n’avais jamais passé une nuit dehors, dans une tente. Je n’avais jamais marché ne serait-ce que 30 kilomètres dans ma vie. Mais je me suis dit : je suis capable de marcher dans Paris deux heures sans me fatiguer. Je peux faire cinq fois plus. Et j’ai donc fait des journées d’environ 10 heures de marche, alors que je n’y connaissais rien. C’était super dur. Je n’avais pas prévenu mes parents. J’avais 19 ans, et je leur avais dit que j’allais voir un ami dans le sud. Donc, j’ai menti à moitié…. je n’ai pas dit comment j’allais aller dans le sud. Et je suis parti. J’avais calculé 17 jours de marche, plus 7 jours de vacances à Marseille, pour me reposer et profiter. J’avais acheté le billet retour en train. J’ai tenu le planning. 17 jours de marche et 7 dans une petite auberge de jeunesse : un super souvenir. Dès que je suis rentré, bah, j’ai tout dit à mes parents.
Mais tu ne t’es pas arrêté là !
Ah, non, j’étais accro à la marche. Il y a eu donc Paris-Marseille, en 2015. Je traversais alors une période assez délicate de ma vie. Je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’avais pas eu mon bac. Cette marche a été l’une des plus dures, parce que c’était la première. J’étais parti avec un sac à dos énorme pensant que je pouvais ramener ma garde-robe. J’avais vraiment peu d’argent. Et j’étais très renfermé sur moi-même. Ça m’a permis de m’ouvrir aux autres. Puis Paris-Venise, quatre ans plus tard. Pourquoi Venise ? Aucune idée, c’était juste que je voulais voir Venise. Avec un ami, on l’a fait en 33 jours. C’était une super marche. On a beaucoup rigolé, mais lui a fini en stop. Et sur place, je ne suis resté que 15 minutes. On n’avait plus d’argent et j’avais peur de perdre mon billet de retour en train ! Et ça a été incroyable comme marche. Mais, deux mois après mon retour – je n’ai pas pu m’en empêcher – j’ai fait Paris-Saint-Sébastien. De base, c’était Paris-Lisbonne. Mais malheureusement, j’ai été arrêté en cours de route parce que je n’étais pas assez préparé au froid et j’ai été interpellé sans aucune raison par la police. Mis en garde à vue. À ma sortie, j’ai fait une mauvaise rencontre, j’ai été hébergé par une sorte de secte, et j’en suis vite parti. Puis j’ai fait Paris-Copenhague.
Comment ta famille voit-elle ces grandes marches en solo ?
Ma femme est très fière de moi. Elle m’encourage. D’ailleurs, cette année, on a fait aussi Paris-Marseille pour notre voyage de noces ! On rigole beaucoup sur le fait qu’on vit un amour impossible. Genre, à chaque fois, on se manque. On se dit qu’on se verra bientôt, qu’on continue à vivre notre amour impossible avec beaucoup d’autodérision, parce que vraiment, on se manque beaucoup. Et on chérit encore plus les périodes où on se voit tous les jours, au quotidien. Ma mère comme mon père m’ont aussi toujours encouragé dans mes projets, ils ne me disaient pas forcément « marche, marche, marche ». Je sais qu’ils voulaient que je gagne en stabilité. C’est dur une fois que tu rentres, tout recommencer, puisque la plupart des employeurs ne comprenaient pas pourquoi je partais. Ce n’était pas des périodes faciles, surtout quand on a 24, 25 ans, et qu’on se retrouve sans argent, à rentrer à la maison. Après Paris-Copenhague, j’avais déjà pensé à Paris-Alger dans ma tête, c’était avant le décès de mon père, mais j’avais trouvé un emploi où je me sentais plutôt bien, où ils me proposaient une perspective d’avenir, dans une chaîne de restaurants. Mais il y a eu le décès de mon père. Ça a été assez brutal : les médecins lui ont dit qu’il ne lui restait que quelques jours à vivre, un cancer assez rare. Ça a remis pas mal de choses en question. Mon père avait toujours travaillé et son rêve, c’était juste de partir à la campagne. Je me suis dit que j’avais envie de faire ce que j’aimais, j’ai pris un rendez-vous avec ma supérieure, qui m’a expliqué que très peu de gens pouvaient vivre de leur passion. Ça a été le déclic. Elle n’avait pas capté que moi, en vrai, je m’en foutais. Ce dont j’avais envie, c’était juste de marcher, et peu importe ce qui arriverait, c’est la marche que j’avais envie de faire. Et aussi le côté associatif. D’où le financement d’un château d’eau, en hommage à mon père. J’espérais récolter 7 000 euros pour sa construction et compléter moi-même jusqu’aux 10 000 nécessaires. Mais après seulement 20 jours de marche en France, les 10 000 euros étaient récoltés. La cagnotte, à la fin de la marche Paris-Alger, aller-retour, est montée à 86 000 euros !
À chacune de tes marches, tu associes un projet humanitaire ?
Oui, enfin, pas Paris-Marseille, puisque c’était vraiment sur un coup de tête. Mais dès la deuxième, Paris-Venise, Paris-Saint-Sébastien, l’objectif, c’était de récolter de l’argent pour financer des maraudes, pour aider les sans-abri. Je voulais réunir les gens autour de quelque chose de solidaire. Et j’ai découvert que ça m’apportait aussi énormément de motivation. Si je sais qu’à travers une de mes stories ou une de mes vidéos, je vais procurer une forte émotion, je sais aussi que la cagnotte va directement augmenter. C’est fou, mais c’est prouvé, alors je le fais ! Ça m’apporte une raison supplémentaire d’avancer, de voyager et de partager du contenu. Aider, c’est une question d’éducation. Dans ma famille, on a toujours aimé donner. C’est des choses qui font du bien aussi lorsqu’on a l’occasion de les vivre.
Donc là, je pars vers le Cap Nord pour sensibiliser les gens au quotidien de ceux qui dorment dehors, pas parce qu’ils le souhaitent, mais parce qu’ils sont coincés, parce qu’ils n’ont rien. L’objectif, c’est de pouvoir distribuer des vêtements chauds, des repas, trouver des endroits où ils peuvent dormir. On s’est fixé des paliers de 20 000 euros. Les 20 000 premiers euros, ce sera pour Paris. Et après, peut-être, en fonction de la taille des autres villes, on fera des paliers de 20 000 ou 10 000. On verra.
Tu penses arriver quand au Cap Nord ?
En avril, plus ou moins.
Tu vas donc passer tout l’hiver dehors.
Oui.



Comment t’es-tu équipé cette fois-ci ?
Jusqu’à maintenant, j’ai toujours fait avec les moyens du bord. Pour le Paris-Marseille, c’était un sac qui traînait chez moi, un sac de randonnée, déchiré, je crois. Et j’avais pris mes vêtements de tous les jours. La tente, c’était une tente de chez Decathlon, premier prix. Tout ce que je pouvais trouver de pas cher, je le prenais. Là, pour le Cap Nord, je suis mieux équipé, quand même, grâce à Columbia. J’ai un coupe-vent, une doudoune, un bonnet, des gants. Deux pantalons, un souple que je porte maintenant, et un autre un peu plus chaud que je mets généralement quand je dors sur un banc. Et aussi une polaire et des sous-couches. J’ai un sac à dos de 60 litres, et, à la différence du Paris-Marseille, j’ai du matériel pour partager l’aventure : un drone, une tablette, des chargeurs externes et une petite caméra. J’ai aussi une tente assez légère. Au total, ça fait à peu près 18 ou 19 kilos.
On parle beaucoup des vertus de la marche. Qu’est-ce qui se passe dans la tête et dans le corps quand tu es sur les routes ou les sentiers ?
Avec du recul, quand je marchais au début — j’avais l’occasion de le faire une fois par an — c’était aussi le temps pour moi de faire le deuil de toutes les émotions que j’avais pu avoir dans l’année. La marche, c’est ce qui me permettait de souffler.
Sur ce, Mehdi est abordé par quelqu’un, en anglais :
Oh, nice to meet you, how are you ?
— Bonjour. Ça va, toi ?
— J’ai vu l’inscription sur ton sac.
— Oui, je vais… en Norvège.
— En Norvège ?
— Oui, de Paris à la Norvège.
— Quoi ?
— Oui. C’est fou.
— Oui. Là, j’en suis à 46 jours de marche.
— Depuis Paris ?
— Oui.
— Je peux prendre une photo ?
— Oui, bien sûr.
— Pardon. Vas-y, vas-y, je ne veux pas te retarder.
— Merci. Bonne journée.
— Salut.
Tu as une affichette sur ton sac à dos ?
Oui, je la change après chaque pays pour adapter à la langue : j’écris Paris-Norvège, à pied avec mon nom et un lien vers mes réseaux. Ça marche super bien. Les gens comprennent directement ce que je fais ici et puis ça attire. Ça fait poser des questions et pour un premier contact, c’est toujours cool !
Contribuer au projet « Nordkapp : 5 000 km à pied, en plein hiver », c’est ici. Déjà 10 000 € récoltés.
Comment suivre au jour le jour Mehdi Debbraah
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