Depuis 1990, les Québécois Pierre Bouchard et Janick Lemieux ont choisi de vivre sur deux roues. En quatorze ans, ils sont parcouru plus de 250 000 kilomètres. De l’Anneau de feu du Pacifique aux pistes africaines. Leur film, The Slow Lane retrace un parcours singulier marqué par une philosophie simple : prendre le temps. Sans plan de retraite, ni enfants, leur truc, c’est « le cyclisme d’aventure », aussi longtemps que leurs jambes les porteront.
Avant sa rencontre avec Janick, Pierre Bouchard avait déjà une solide expérience du voyage au long cours. Avec son frère, il se lançait dans d’improbables expéditions en mode minimaliste, squattant les canaps de leurs potes entre deux virées aux quatre coins de la planète. D’où leur surnom : les « Frères Velcro ». Ensemble, ils ont enchaîné les milliers de kilomètres : une boucle à travers l’Amérique du Nord, une traversée de l’Islande, puis des routes menant des Alpes jusqu’au lac Baïkal, en Sibérie, avant de poursuivre jusqu’en Asie du Sud-Est.
En 1992, Pierre croise le chemin de Janick Lemieux. Leur rencontre se transforme rapidement en correspondance nourrie. Elle n’est pas du tout sportive, mais quelques années plus tard, il fait sa demande : partager une vie sur la route, à vélo. « Elle a accepté, c’était merveilleux », dit-il, encore étonné. Le 15 mai 1997, ils prennent ensemble leur premier grand départ.
Depuis, le couple a passé près de quatorze ans à parcourir le monde, cumulant plus de 250 000 kilomètres à vélo, soit plus de six fois le tour de la terre. Leurs expéditions font régulièrement la une de magazines spécialisés au Québec qui suivent de près leurs projets. Leur dernier récit, raconté dans The Slow Lane, un film de 19 minutes, suit leur itinéraire de bikepacking à travers les forêts et montagnes du Québec, tout en revenant sur leurs périples passés, de l’Anneau de feu du Pacifique au continent africain.
Pierre et Janick ne cherchent pas à battre des records de vitesse ni à ajouter une ligne de plus à leur palmarès. Leur histoire met en avant autre chose : la patience, l’attention au paysage et aux rencontres, et une manière de voyager qui se construit au rythme lent du pédalier. Sans enfants, sans plan de retraite, ils assument ce choix de vie radical et simple : pédaler jusqu’au bout.
Photo d'en-tête : Alexa Fay- Thèmes :
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