À 89 ans, la plupart des gens se contentent de marcher quand ils le peuvent encore. Pas Bob Hayes. Lui, il préfère courir un ultra. Dans The Hard Way – Running, Aging, and the Power of Perseverance, les réalisateurs Jeremy Lurgio et Erik Petersen suivent ce nonagénaire du Montana qui s’entraîne chaque jour, coupe son bois à la hache, et s’aligne sur un trail de 50 km comme si de rien n’était. Pas de montre GPS, pas de coach : juste un vieux type cabossé, entêté, et incroyablement vivant. Un portrait brut, presque pudique, d’un homme qui a décidé de continuer à avancer tant qu’il en aura la force.
Bob a commencé à courir à 61 ans, a enchaîné les marathons et les ultras pendant trois décennies, et à 89 ans, il s’offre encore le Bighorn 50 K, une course réputée pour ses montées boueuses et son dénivelé sans fin. Son secret ? Faire les choses the hard way. Toujours. « Je pourrais rendre la vie plus facile, mais pourquoi faire ? » lâche-t-il dans le film, en soulevant une bûche plus grosse que lui.
Pas de pathos ici. Ni de grand discours sur la sagesse du grand âge. The Hard Way parle de sueur, de solitude, et de cette obstination à ne pas lâcher le morceau. Le réalisateur le filme dans sa ferme, sous la neige, entre ses sorties d’entraînement et ses moments de silence. On y voit un homme lucide, fatigué parfois, mais toujours en mouvement. Ce n’est pas un héros, c’est un modèle d’endurance morale : un coureur qui a fait de la discipline une forme de liberté.
Bob Hayes est mort en 2018, à 91 ans. Mais son film, lui, continue de courir. Un petit bijou d’humanité, à mi-chemin entre documentaire de course et méditation sur le temps qui passe. Si vous pensez que vous êtes trop vieux pour le trail ou trop fatigué pour sortir courir ce matin, regardez The Hard Way. Vous n’aurez plus d’excuse.
Pour les non-anglophones, pensez à activer les sous-titres et la traduction automatique en français.
Photo d'en-tête : Adventure Sports TV- Thèmes :
- Films
- Trail Running