Martin Fourcade est un homme rapide, et efficace. Après plus de 15 ans de carrière à très haut niveau, le quintuple champion olympique de biathlon ne tergiverse plus vraiment à l’heure de s’équiper, notamment par grand froid, un paramètre essentiel dans sa discipline. Pas étonnant qu’Odlo l’ait choisi comme ambassadeur, lui qui dès ses débuts utilisait les produits de la marque « d’abord pour imiter mes idoles, puis pour essayer de les concurrencer ». Dès lors, qui mieux que lui pour nous guider dans le choix des base layers, ces premières couches devenues indispensables au skieur comme au traileur ou à l’alpiniste ? Entre deux sorties en montagne, il nous glisse de précieux conseils, fruits d’années d’expérience. L’occasion de faire un tour d’horizon sur tout ce qu’il faut savoir pour braver les températures les plus extrêmes, quelles que soient vos activités, votre niveau et les conditions. La base, quoi. Histoire qu’hiver rime avec plaisir.
Les compétitions par -20°C, Martin Fourcade, ça le connaît. « À ces températures-là, la qualité des produits et le choix du bon sous-vêtement deviennent plus qu’un besoin de confort », explique-t-il. Pas simple, quand on sait que le biathlète courait alors « en combinaison fine et avec des petits gants pour rester précis au tir ». Son truc ? « S’échauffer très habillé, et se déshabiller au dernier moment en étant très bien échauffé ». À ce niveau de pratique, on imagine que l’athlète a institué un rituel mental pour braver le froid. « Non, je ne prends pas de douche froide la veille de mes sorties », répond-il en souriant.
L’homme est plutôt du genre à faire dans le concret, comme il nous l’explique. Et, apparemment, ça lui réussit, si l’on en juge par son palmarès éblouissant. Un profil qui aurait certainement beaucoup plus à Odd Roar Lofterød, spécialiste du sous-vêtement thermique et inventeur du principe des 3 couches, le génial et très rigoureux créateur d’Odlo, marque leader depuis plus de 75 ans. Bref, Martin Fourcade ne fait pas dans le mantra ni les régimes spécifiques, encore moins dans le blabla, Alors, quels sont ses trucs face au froid, pour cet athlète qui, l’hiver, partage son activité entre « 40 % de ski de randonnée avec mes amis, 40 % de ski de fond en famille et 20 % de ski de fond que je pratique seul pour me défouler ! » ? Ils se résument en sept points clef.
1. Savoir qu’il y a toujours un temps d’adaptation : « J’ai toujours un peu froid en début d’hiver, le temps que le corps s’habitue au premier froid ! Ensuite, la combinaison gagnante, c’est avoir un vêtement adapté (ni trop chaud ni trop léger), ne pas traîner sur les temps de préparation et être actif pendant l’activité ».
2. Adapter la première couche aux conditions : « C’est primordial, car le vêtement est en contact direct avec notre peau. Il doit apporter de la chaleur, mais aussi évacuer l’humidité. Un sous-pull trop épais n’est pas un gage de chaleur assurée, si l’on est très actif ».
3. Choisir son base layer selon plusieurs critères : « Il s’agit de filtres successifs. D’abord, le choix de la pratique me permet de sélectionner la matière et le ressenti souhaités. Ensuite, j’affine ce choix en fonction des conditions ». Ses matériaux favoris ? « Plutôt synthétiques ou mix sur les activités sportives intenses, et mérinos pour me changer, j’adore son contact chaleureux après l’effort ».
4. Ne pas sortir trop peu couvert : « C’est l’erreur que j’essaye de ne jamais reproduire. Malheureusement, cela m’arrive de temps en temps ! ».
5. Gérer la transpiration pendant l’effort : « Pas de secret, avoir un vêtement adapté, c’est la seule façon d’y parvenir ».
6. Ne jamais sous-estimer l’importance des accessoires (gants/bonnet/protège cou…). Un sujet qu’il connaît bien pour avoir participé à la conception des gants durant sa carrière, « c’est un accessoire primordial pour le biathlon, pour la précision et la chaleur », dit-il. Un engagement au sein de la marque qui, depuis 2020, s’est étendu au développement et aux tests des vêtements sur tous les sports qu’il pratique : vélo, course à pied, ski de fond et ski de randonnée.
7. Ne pas oublier de vite se changer : « Après l’exercice, je me change directement au coffre de la voiture, même si les conditions sont glaciales. C’est pour moi vraiment nécessaire pour éviter d’avoir froid et de tomber malade ! ». L’idéal ? Un sous-vêtement en mérinos : « la meilleure manière de ne pas avoir le froid sur soi ! ».
Les choix de Martin Fourcade
Ski de fond : le sous-vêtement technique Blackcomb à col rond, le tee-shirt technique Performance Warm et le collant technique Performance Light.
Ski de rando : le sous-vêtement technique Backcomb à demi-zip, le tee-shirt technique Performance Warm et le collant technique Performance warm.
Ski de piste : le sous-vêtement technique Active Warm avec cagoule, le tee-shirt technique Active Warm et le collant technique Performance Light.
Trail running : Martin utilise le tee-shirt technique Performance Warm et le collant technique Performance warm uniquement quand il fait froid.
Cyclisme / VTT : incontournable pour lui, le débardeur technique ZeroWeight porté en dessous de ses tee-shirts ou de son maillot.
Enfin, après le sport, son modèle favori reste le haut technique à manche longue Revelstoke Wool Warm.
Les bonnes questions à se poser pour bien choisir son base layer
Un sous-vêtement technique, est-ce du luxe ?
À l’heure d’adopter une garde-robe minimaliste, on peut s’interroger. Mais si multiplier les tee-shirts de piètre qualité est désormais une hérésie, investir dans quelques bonnes pièces techniques et durables relève du bon sens. C’est la base de la fameuse règle des trois couches, mise au point il y a plus de 75 ans par Odlo. La première couche est respirante. La seconde, isolante. Et la troisième, protectrice.
Vous skiez, vous courez, ou grimpez ? Un base layer, ou première couche, va réguler votre température corporelle grâce à ses propriétés respirantes et anti-humidité, en fonction de la température extérieure, de la durée et de l’intensité de votre activité. De quoi vous permettre de mieux vous entraîner et plus longtemps, tout en restant au sec, sans avoir froid ou chaud et en évitant toutes sensations désagréables de démangeaison ou d’irritation. En un mot, c’est la garantie de plus de confort. Et, de fait, d’une meilleure performance.
Comment trouver le modèle qui vous convient le mieux ?
Comme l’expliquait Martin Fourcade, plusieurs paramètres sont en prendre compte. A savoir, l’intensité de votre activité – on ne s’équipe pas de la même façon pour une compétition ou une sortie de récup. La météo, bien sûr. Mais aussi vos préférences. Certains ne jurent que par les matières naturelles, quand d’autres sont des inconditionnels du synthétique, voire d’un mix.
Chez Odlo, pour les activités de haute intensité, on choisira ainsi les collections Performance et Natural Performance. De conception premium, elles font appel aux technologies de pointe, de quoi vraiment vous aider à vous dépasser. À alterner avec les collections Active et Natural Active, plus adaptées aux activités de faible ou moyenne intensité. Légères, confortables et résistantes, elles feront aussi l’affaire pour une rando ou une sortie en ville.
Pour affiner encore votre choix selon votre activité, Odlo propose quatre niveaux de régulation thermique, à adopter en fonction de votre activité, de son intensité et de la température ambiante. Le premier niveau de chaleur, X-Light, est idéal pour les activités intenses par temps chaud : une session de course à pied en été par exemple. Mais dès que les températures commencent à tomber (de -10 °C à 15 °C) il faudra passer au niveau Light, notamment pour le ski de fond par temps frais. Pour des conditions plus froides (-25 °C à 15 °C ) et des activités hivernales tel que le ski alpin, le niveau Warm s’impose. Enfin, dans les conditions les plus extrêmes (10 °C jusqu’à -30 °C), en expéditions en haute montagne ou en longue sortie en ski de randonnée, misez sans hésiter sur le niveau X-Warm.
Côté coupe, le choix est large. En règle générale, un sous-vêtement technique doit être bien ajusté pour performer. Mais là aussi, les choix personnels comptent et peuvent osciller entre un modèle « slim », taillé très près du corps, et un « ajusté », légèrement plus ample. L’important dans tous les cas étant de ne pas se sentir trop serré. Un sous-vêtement technique ne doit pas rentrer dans la peau ni provoquer de sensation d’inconfort ou des irritations. Le mieux est donc d’essayer les deux coupes afin de déterminer celle qui convient le mieux à la nature et l’intensité de votre activité et celle qui vous offre la plus grande liberté de mouvement et le maximum de confort.
En sachant que, quelles que soient vos préférences, vous pourrez compter sur la technologie « sans couture » développée par la marque. Ce mode de tissage permet la création de vêtements qui isolent ou ventilent les différentes parties du corps en fonction des besoins, et garantissent une respirabilité, une isolation thermique et une liberté de mouvement optimales. En clair, finies les irritations, les petites douleurs et les marques laissées sur la peau.
Ski, alpinisme, rando ou trail : quels sont les points clef à retenir avant l’achat ?
Ski alpin : misez sur la laine mérinos en grammage moyennement épais, histoire de vous garder au chaud sur le télésiège par exemple.
Ski de randonnée : les modèles à composition hybrides s’imposent au regard des changements d’intensité entre la montée et la descente.
Ski de fond : intensif, et souvent pratiqué dans des températures relativement clémentes, il nécessite des sous-vêtements hautement respirants et fins.
Alpinisme : Optez pour une couche de base en laine mérinos avec un grammage moyen à élevé selon les températures, ou un sous-vêtement technique hybride.
Randonnée : Tout dépend bien sûr de la météo et de l’intensité de l’effort. Points clef ? Choisir des vêtements anti-froid qui feront office de complément d’isolation tout en évitant la surchauffe. Très prisés : les sous-vêtements techniques hybrides – un mélange de laine et synthétique. Mais beaucoup ont un faible pour les sous-vêtements thermiques en synthétique avec un grammage intermédiaire, car ils sèchent rapidement. Bien aussi, la laine mérinos. Non seulement elle est antibactérienne et limite les odeurs de transpiration, mais elle agit aussi comme un véritable vêtement thermorégulateur. De quoi alterner phases active et statique.
Trail running : ici, l’important est d’éviter « l’effet sauna ». Misez donc sur un équipement fin et respirant. Parfaits : les sous-vêtements thermiques en synthétique.
Comment entretenir ses base layers pour les faire durer et leur conserver toutes leurs propriétés ?
• Lavez toujours les vêtements à l’envers, surtout ceux dotés d’imprimés.
• Remontez les zips et attachez les boutons et les fermetures à Velcro pour protéger le tissu pendant le cycle de lavage.
• Placez les vêtements si possible dans un filet de lavage en tissu
• Choisissez de préférence de la lessive liquide douce et écoresponsable.
• Veillez à utiliser la bonne quantité de lessive, car si vous en mettez trop, il se peut que le vêtement ne soit pas complètement rincé, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la performance du tissu.
• Renseignez-vous sur la dureté de l’eau dans votre région et respectez la dose de lessive recommandée.
• N’utilisez pas d’agent blanchissant, ni d’adoucissant. Tout le monde y gagne : moindre coût, moins de produits chimiques et des vêtements plus performants.
• Évitez de passer votre sous-vêtement techniques au sèche-linge. La plupart des tissus de la marque sèchent très rapidement.
• Évitez de les repasser. La plupart des tissus d’Odlo sont défroissables. Si vraiment un repassage s’impose, faites-le sur l’envers du vêtement. surtout s’il est doté d’imprimés.
• Enfin… demandez-vous s’il est vraiment nécessaire de laver votre vêtement ou s’il suffit de l’aérer ou de nettoyer et rincer la tache. Aérez est plus judicieux que laver, en particulier pour les pièces en laine, surtout si vous voulez simplement vous débarrasser des odeurs.
• Économisez les ressources en remplissant correctement votre machine à laver et ne la faites pas tourner à moitié vide.
• Les étiquettes d’entretien indiquent la température maximale à laquelle on peut laver un vêtement. Mais nous te recommandons de penser à la planète (et à ton porte-monnaie) et de laver à une température moins élevée.
• Pensez à donner ou à recycler les vêtements que vous ne portez plus.
Pour en savoir plus sur les base layers Odlo, visitez www.odlo.com
Photo d'en-tête : Odlo / Manuel Kottersteger- Thèmes :
- Baselayer
- Équipement
- ODLO