Le 25 avril 2015, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 frappe le Népal. Près de 9 000 personnes y trouvent la mort – dont 22 au camp de base de l’Everest – des millions d’autres sont déplacées, et de vastes étendues du pays sont totalement détruites. Ce jour-là, notre journaliste, Ben Ayers, se trouvait à une quarantaine de kilomètres au sud de l’Everest, en poste dans une ONG. Dix ans plus tard, il revient pour la première fois sur les lieux de la catastrophe. Désormais, « rien n’est plus comme avant », raconte-t-il. Je me souviens des secousses. Les vibrations étaient si fortes que je ne pouvais pas me lever. Au bout de quelques secondes, le sol sous mes pieds s’est « liquéfié » et le village dans lequel je me trouvais s’est mis à tourner comme dans un manège. Je me souviens aussi du bruit. En un instant, la planète s’est transformée en un caisson de basse géant, dont s’échappait un terrible gémissement. Au bout de quelques secondes, les maisons du village ont commencé à s’effondrer. Les murs se fendaient et s’écroulaient. Les toits tombaient dans les champs de pommes de terre et l’air, saturé de poussière, devenait étouffant. Alors que le petit mur de pierre derrière lequel j’étais accroupi s’écroulait autour de moi, j’ai levé les yeux : le lit dans lequel j’avais dormi à peine une heure plus tôt, était suspendu, en porte-à-faux sur une poutre, un tas de décombres jonchait mon oreiller. C’était le 25 avril 2015, je me trouvais à Chaurikharka, au Népal, un petit village près de la ville de Lukla, à une quarantaine de kilomètres au sud de l’Everest. Le tremblement de terre lui-même a duré environ 50 secondes, ce qui est probablement moins que le temps qu’il vous a fallu pour lire jusqu’ici mon histoire. Cinquante secondes, c’est aussi plus qu’assez pour paniquer au moins trois ou quatre fois. Dix ans se sont écoulés depuis…
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